Les députés examinent, ce lundi 31 mars, une proposition de résolution "pour une stratégie nationale de prévention sur le chemsex". Brigitte Liso (Ensemble pour la République), qui porte le texte, souhaite inciter les pouvoirs publics à bâtir un arsenal de sensibilisation et de réduction des risques, au regard d'un phénomène qui deviendrait de plus en plus courant.
Popularisé aux yeux du grand public suite à "l'affaire Palmade", le "chemsex" se développerait de manière croissante avec au minimum 100 000 à 200 000 personnes concernées en France, selon un rapport remis au ministère de la Santé en 2022. Une proposition de résolution transpartisane, portée par Brigitte Liso (Ensemble pour la République), vise donc à instaurer "une stratégie nationale de prévention sur le chemsex".
Ce phénomène, qui s'apparente à la prise de drogues de synthèse à des fins de performances sexuelles augmentées, expose à des risques multiformes et de gravité diverse, pouvant aller jusqu'au décès par overdose.
"Sans intervention résolue de l’Etat, la situation risque de devenir incontrôlable et de poser un problème de santé publique majeur", peut-on lire dans l'exposé des motifs du texte, qui souligne que "la pratique du 'chemsex' s’installe au sein de publics de plus en plus jeunes, venus de tous milieux et de tous les territoires".
La proposition de résolution vise en conséquence à inciter les pouvoirs publics à actionner plusieurs leviers pour endiguer le phénomène :
Le texte est à l'ordre du jour de l'hémicycle ce lundi 31 mars. Au-delà de son objet, qui devrait s'avérer à même d'emporter un large consensus, son caractère transpartisan devrait garantir son adoption par l'Assemblée nationale.