L’embarras courroucé d’Edouard Philippe à la (nouvelle) proposition de démission de Collomb

Actualité
par Vincent Kranen, le Mardi 2 octobre 2018 à 16:28, mis à jour le Mardi 20 octobre 2020 à 21:24

"Je proposerai au président de la République les décisions qui s'imposent...", a expliqué, agacé, le Premier ministre, mardi lors des Questions au gouvernement. Une réponse à son ministre de l'Intérieur qui, après avoir présenté - en vain - sa démission au chef de l'État la veille, a réitéré aujourd'hui sa demande dans un entretien au Figaro.

L'exécutif une nouvelle fois mis en difficulté par Gérard Collomb. Emmanuel Macron "attend désormais les propositions du Premier ministre", a indiqué l'Élysée, mardi après-midi, quelques minutes après la séance des Questions d'actualité au gouvernement au cours de laquelle le député Les Républicains, Pierre Cordier, a interpellé le Premier ministre sur le souhait exprimé quelques minutes plus tôt dans Le Figaro, du ministre de l'Intérieur, de quitter son ministère.

"Par respect pour le collègues qui sont présents ici, par respect pour les collègues du gouvernement, je voudrais que vous nous informiez des informations qui sont en votre possession concernant Gérard Collomb et son avenir au sein de ce gouvernement !"Pierre Cordier, député apparenté Les Républicains des Ardennes

Sous les "libérez-le !" ironiques lancés par des députés de l'opposition, Edouard Philippe a réagi devant des ministres stupéfaits de cet ultime rebondissement. "Il ne m'appartient pas de commenter telle ou telle dépêche (d'agence de presse, ndlr) ! Dans mes fonctions de Premier ministre, je dirige l'action du gouvernement et j'aurai l'occasion de proposer au président de la République les décisions qui s'imposent !"

Candidature à la mairie de Lyon

Le ministre de l'Intérieur avait annoncé, il y a deux semaines, son intention de quitter ses fonctions, après les européennes, pour candidater aux élections municipales de 2020 à la mairie de Lyon. Fragilisé par les attaques, il avait présenté lundi sa démission refusée par le président de la République. Un refus qui n'a, semble-t-il, pas convaincu le ministre de l'Intérieur de se maintenir à ses fonctions...