La candidate de la coalition présidentielle Ensemble, Camille Galliard-Minier (Renaissance), l'a emporté ce dimanche 19 janvier au second tour de l'élection législative partielle organisée dans la 1ère circonscription de l'Isère. Elle a recueilli 64,3 % des voix face à Lyes Louffok (La France insoumise-NFP).
Confirmant les pronostics établis à partir des résultats du premier tour, Camille Galliard-Minier a remporté l'élection législative partielle dans la 1ère circonscription de l'Isère, ce dimanche 19 janvier. La candidate Renaissance-Ensemble ! l'a emporté avec 64,3 % des voix face à Lyes Louffok (La France insoumise-Nouveau Front populaire).
L'élection dans cette circonscription, qui comprend une partie de Grenoble et une dizaine de communes plutôt cossues sur les hauteurs de la préfecture, avait été provoquée par la démission d'Hugo Prevost (La France insoumise) en octobre dernier, suite à des accusations de violences sexuelles. Le bloc présidentiel prend donc un siège de député au Nouveau Front populaire, dans une configuration très différente par rapport aux élections législatives anticipées de l'été dernier. La participation beaucoup plus faible a notamment empêché le scénario d'une triangulaire lors du second tour, qui aurait pu être plus favorable à la gauche. Ce dimanche, la participation s'établit à 38,3 %, contre 75,7 % le 7 juillet dernier dans la même circonscription.
Camille Galliard-Minier, 49 ans, effectue donc son retour à l'Assemblée nationale, après y avoir siégé en tant que suppléante d'Olivier Véran entre 2020 et 2022. La candidate du camp présidentiel, bien qu'arrivée deuxième lors du premier tour, faisait figure de favorite au vu de la dynamique des reports de voix. La candidate de la droite, Nathalie Béranger, arrivée troisième la semaine dernière, avait notamment appelé à voter pour elle.
"Félicitations pour ta belle victoire ce soir ! Elle est le fruit de ton ancrage et de tes valeurs", a salué Gabriel Attal, le secrétaire général de Renaissance, sur le réseau social X. "Les extrêmes ont perdu deux sièges en deux élections", a ajouté le président du groupe Ensemble pour la République au Palais-Bourbon, en référence au scrutin qui s'est joué dans les Ardennes en décembre. "Nos compatriotes veulent de l’action et une France en paix. Le choix des extrêmes, c’est la voie du désordre."
Pour Lyes Louffok, en revanche, c'est une nouvelle déconvenue. Soutenu par plusieurs personnalités de gauche venues tracter en Isère, notamment issues de La France Insoumise, le militant des droits de l'enfant de 30 ans enchaîne une deuxième défaite après celle enregistrée dans le Val-de-Marne en juin dernier. "La candidate macroniste [a profité] des reports massifs de voix de l’extrême droite répondant à l’appel du parti de Marine Le Pen qui aura montré à nouveau sa complicité avec la politique du gouvernement", a réagi La France insoumise. Avant d'illustrer les tensions qui émaillent la gauche, en ciblant le co-président de Place publique : "Raphaël Glucksmann a pris une triste responsabilité en combattant publiquement la candidature de Lyes Louffok à quelques jours du premier tour et entrainé une division à gauche".