Législatives 2024 : "Nous avons besoin d'une alliance" avec le Rassemblement national, déclare Éric Ciotti

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Eric Ciotti (LR) LCP 28/11/2023
Les débats se poursuivent en commission des lois sur le projet de loi immigration (© LCP)
par Maxence Kagni, le Mardi 11 juin 2024 à 13:43, mis à jour le Mardi 11 juin 2024 à 18:40

"Nous avons besoin d'une alliance, en restant nous-mêmes, (...) avec le Rassemblement national et avec ses candidats", a déclaré Eric Ciotti, ce mardi 11 juin sur TF1. Le président des Républicains espère ainsi pouvoir conserver un "groupe puissant" à l'Assemblée nationale. Une annonce qui a provoqué de nombreuses critiques venues des rangs de LR, plusieurs personnalités lui demandant de quitter la tête du parti. 

Le président des Républicains se déclare favorable à une alliance électorale avec le RN : "Nous avons besoin d'une alliance, en restant nous-mêmes, (...) avec le Rassemblement national et avec ses candidats", a expliqué Eric Ciotti, ce mardi 11 juin sur TF1. Le député des Alpes-Maritimes sortant a précisé avoir eu des discussions avec Marine Le Pen et Jordan Bardella. Si l'accord se concrétise, malgré le rejet exprimé par de nombreux dirigeants de son parti, il s'agira d'une première dans l'histoire de la Ve République.

Eric Ciotti justifie sa décision par la nécessité, selon lui, de faire face au "bloc macroniste, qui a mené le pays là où il est aujourd'hui" et à l'alliance des partis de gauche, une "alliance contre-nature, avec les insoumis qui portent des idées extrêmement dangereuses, qui frôlent l'antisémitisme". Selon lui, le parti Les Républicains "est aujourd'hui trop faible pour s'opposer aux deux blocs qui sont les plus dangereux".

Salué par Marine Le Pen, désavoué par Gérard Larcher et Olivier Marleix

Le président des Républicains est favorable à "une alliance à droite avec tout ceux qui se retrouvent dans des idées de droite, dans des valeurs de droite : je souhaite que ma famille politique aille dans ce sens", a affirmé Eric Ciotti évoquant le soutien de Guilhem Carayon, le président des Jeunes Républicains et de "dizaines de parlementaires", "notamment ceux qui ont été élus dimanche", lors des élections européennes.  

"Je souhaite que tous les députés Les Républicains sortants qui souhaitent ne pas avoir d'adversaires du Rassemblement national puissent ne pas en avoir", a-t-il encore expliqué, entendant "préserver un groupe puissant" à l'Assemblée nationale. En cas d'accord, les députés élus siégeraient "dans un groupe Les Républicains", affirme le président du parti. Marine Le Pen a salué le "choix courageux" et le "sens des responsabilités" d'Eric Ciotti et espère qu'un "nombre conséquent de cadres LR" suivra sa démarche. 

Inversement de nombreuses voix venues du parti de droite se sont élevées pour dénoncer le choix du président de leur formation politique. Celui-ci a notamment été désavoué par le président du Sénat, Gérard Larcher, ainsi que par le président sortant du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, Olivier Marleix, et son homologue du Sénat, Bruno Retailleau. Gérard Larcher et Olivier Marleix, ont immédiatement demandé à Eric Ciotti, qui leur a opposé une fin de non-recevoir, de démissionner de la tête des Républicains

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