Législatives : Gabriel Attal présente le programme de la coalition présidentielle et appelle au "vote utile dès le 1er tour pour contrer les extrêmes"

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Gabriel Attal lors de la conférence de presse du 20 juin 2024
Gabriel Attal lors de la conférence de presse de présentation du programme d'"Ensemble" pour les élections législatives, le 20 juin 2024.
par Soizic BONVARLET, le Jeudi 20 juin 2024 à 14:37, mis à jour le Jeudi 20 juin 2024 à 15:28

Entre défense du bilan gouvernemental et présentation du programme de la coalition présidentielle, le Premier ministre et chef de campagne de la majorité sortante a dénoncé "les extrêmes", appelant au "vote utile dès le premier tour" contre le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire. Lors d'une conférence de presse, ce jeudi 20 juin, Gabriel Attal a érigé le travail et les valeurs républicaines en piliers du programme d'"Ensemble pour la République".

"Le 9 janvier le président de la République m'a nommé. Le 30 juin, j'aimerais que les Français me choisissent". C'est ainsi que le Premier ministre, Gabriel Attal, a défendu la cause de la majorité présidentielle sortante, ce jeudi 20 juin, plaidant - au-delà de sa personne - pour la stabilité et la continuité contre le "saut dans le vide" que représenterait, à ses yeux, la victoire de l'un ou l'autre des "deux extrêmes".

Renvoyant dos à dos le Nouveau Front populaire, qu'il continue d'appeler "Nupes", et le Rassemblement national, le chef de campagne de la coalition présidentielle a appelé les électeurs à se mobiliser "dès le premier tour" en faveur des candidats rassemblés sous la bannière "Ensemble pour la République", avançant l'argument du "vote utile pour contrer les extrêmes".

"Le travail paiera mieux"

Sur le bilan des sept années de pouvoir d'Emmanuel Macron, Gabriel Attal a fait valoir la fin du chômage de masse et les mesures pour bâtir une société du plein-emploi. "Nous sommes en réalité le seul bloc à défendre véritablement le travail", a-t-il ainsi affirmé, avant d'indiquer qu'à l'avenir et en cas de victoire de son camp, "le travail paiera mieux". Le Premier ministre et candidat aux législatives a ainsi dit la volonté du gouvernement de "baisser les charges au-dessus du SMIC pour que les entreprises revalorisent les salariés", et annoncé "un grand plan de lutte contre les accidents au travail".

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Il a, par ailleurs, dénoncé le "matraquage fiscal" que le Nouveau Front populaire mettrait selon lui en œuvre s'il arrivait au pouvoir, fustigeant "50 milliards d'euros d'impôts nouveaux dès le premier mois, dès cet été". "Les successions seraient désormais toutes imposées et plus fortement (...) L'impôt sur le revenu augmenterait également, y compris pour les classes moyennes", a aussi averti le Premier ministre.

Sur le pouvoir d'achat le jour d'après avec le Rassemblement national et la Nupes, ce serait des pensions qui baissent pour nos retraités, des travailleurs, des commerçants, des artisans, des indépendants qui verront une partie de leurs revenus partir en impôts supplémentaires, l'épargne des Français qui dévisserait avec UNE explosion des taux d'intérêt. Gabriel Attal

Entre slogan et promesse de campagne, le chef de file de la majorité sortante a, en outre, défendu un programme qui permettra aux ménages de "gagner plus et dépenser moins", annonçant notamment une baisse "de la facture d'électricité de 15%", des "achats groupés de fournitures scolaires" et la création "d'une mutuelle publique à 1€ par jour".

Un "attachement viscéral à la République"

Considérant que son son camp était en pointe quant à la défense des "valeurs républicaines", Gabriel Attal a, là aussi, renvoyé dos à dos Rassemblement national et Nouveau Front populaire. Il n'a ainsi pas hésité à épingler un certain nombre de candidats investis par les deux formations aux antipodes de l'échiquier politique. Parmi les exemples cités, "Raphaël Arnault, fiché "S", poursuivi pour apologie du terrorisme", porte-parole de La Jeune garde antifasciste et étiqueté LFI dans le Vaucluse, et "Monsieur Boccaletti, condamné pour violences en réunion, ancien propriétaire d'une librairie négationniste", député RN sortant dans le Var.

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"Ce qui nous distingue de la Nupes et de l'extrême droite, c'est un attachement viscéral à la République", a-t-il martelé. Revenant sur le viol d'une jeune fille de confession juive à Courbevoie, Gabriel Attal a de nouveau dénoncé un acte "innommable, abject, inqualifiable". Au-delà des condamnations unanimes, le Premier ministre a évoqué "un antisémitisme débridé" depuis le 7 octobre, considérant que les responsables politiques "ont une responsabilité pour mettre des digues". Et de pointer les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui a récemment parlé d'un antisémitisme "résiduel" en France, contribuant ainsi à "banaliser un discours, une haine dans le débat public".