Lois, finances, affaires sociales... : (ré)élections à la tête des commissions de l'Assemblée nationale

Il n'y avait plus de suspense. Depuis l'accord global conclu la semaine dernière - lors d'une réunion rassemblant les présidents des dix groupes politiques de l'Assemblée nationale autour de la présidente de l'institution, Yaël Braun-Pivet - il était acquis que le statu quo prévaudrait au sein du Bureau du Palais-Bourbon, ainsi qu'à la tête des huit commissions permanentes.

Ce lundi 2 octobre, jour d'ouverture de la nouvelle session parlementaire, le Rassemblement national a donc conservé ses deux vice-présidences au sein du Bureau et Eric Coquerel (la France insoumise) a été réélu à la présidence de la commission des finances. 

Seul changement par rapport à la première session de la législature, Charlotte Parmentier-Lecoq (Renaissance) - qui a succédé à Fadila Khattabi à la tête de la commission des affaires sociales en raison du remaniement gouvernemental du mois de juillet - a été confirmée à cette fonction. 

Commission des affaires culturelles et de l'éducation : Isabelle Rauch (Horizons)

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Consultante de formation, Isabelle Rauch, 55 ans, préside la commission des affaires culturelles et de l'éducation depuis juillet 2022. Cette ancienne membre du Parti socialiste et de l'UDI, également conseillère régionale du Grand Est, a été élue députée de la Moselle en 2017 sous les couleurs de la République en marche. En juin 2022, elle est réélue sous les couleurs d'Horizons, le parti de l'ancien Premier ministre Édouard Philippe. Elle est notamment la corapporteure, avec le député socialiste Iñaki Echaniz, d'une mission d'évaluation parlementaire relative à l'indépendance des médias.

Commission des affaires étrangères : Jean-Louis Bourlanges (Démocrate)

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Jean-Louis Bourlanges, 75 ans, a été réélu à la tête de le commission des affaires étrangères, poste qu'il occupe depuis 2021. Député Démocrate des Hauts-de-Seine à l'Assemblée nationale depuis 2017, il a auparavant été député européen de 1989 à 2007. Diplômé de l'ENA, ancien membre de la Cour des comptes, il a notamment présidé la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi permettant au gouvernement de prendre des ordonnances pour gérer les conséquences du Brexit. Il a récemment appelé à "protéger la souveraineté et l'intégrité" de l'Arménie face à l’Azerbaïdjan.  

Commission des affaires économiques : Guillaume Kasbarian (Renaissance)

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Guillaume Kasbarian, 36 ans, fait partie des personnalités qui ont commencé leur carrière politique avec l'avènement d'Emmanuel Macron. Le député d'Eure-et-Loir a notamment été rapporteur de la loi "Asap" (Accélération et simplification de l'action publique) en 2020. Président de la commission des affaires économiques depuis juillet 2022, il a notamment été rapporteur général du projet de loi "Industrie verte" voté en première lecture et porté la proposition de loi dite "anti-squat" qui a été définitivement adoptée. Son opération de tours de circonscription à vélo peu après les débats autour de la réforme des retraites, au printemps, a également été remarquée.

Commission des affaires sociales : Charlotte Parmentier-Lecoq (Renaissance)

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Native de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), Charlotte Parmentier-Lecocq, 46 ans, a dirigé un cabinet de conseil avant d'être élue députée pour la première fois en 2017 sous les couleurs de la République en marche. Sa victoire dans la 6e circonscription du Nord, avait mis fin à l'hégémonie de Thierry Lazaro (Les Républicains) élu dans circonscription sans discontinuer de 1993 à 2017. Le mois dernier, Charlotte Parmentier-Lecocq a succédé à Fadila Khattabi, nommée au gouvernement en juillet, à la tête de la commission des affaires sociales. Elle a donc été confirmée dans cette fonction. 

Commission de la défense et des forces armées : Thomas Gassilloud (Renaissance)

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Député depuis 2017, cet ancien maire de Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône) et chef d'entreprise de 42 ans préside la commission de la défense et des forces armées depuis le début de l'actuelle législature en 2022. Habitué des thématiques militaires, il a notamment eu la charge d'encadrer l'examen législatif de la loi de programmation militaire pour les années 2024 à 2030, définitivement adoptée cet été. Il a également organisé en juin, au nom de la commission qu'il préside, un déplacement parlementaire au Salon du Bourget.

Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire : Jean-Marc Zulesi (Renaissance)

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Chef de projet dans le secteur privé de profession, le député des Bouches-du-Rhône, âgé de 35 ans, a été élu député pour la première fois en 2017 sous l'étiquette La République en marche. Il a siégé pendant cinq ans à la commission du développement durable avant de la présider depuis 2022. Durant l'année écoulée, il a notamment été en première ligne pour défendre le projet de loi relatif à l'accélération des énergies renouvelables.

Commission des finances : Eric Coquerel (La France insoumise)

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Au coeur des débats et des tensions lors de l'examen de la réforme des retraites, sa présidence était contestée par une partie de la majorité qui lui reprochait de ne pas "respecter la Constitution". Mais l'accord global conclu la semaine dernière entre les présidents des groupes politiques de l'Assemblée nationale a finalement permis à Eric Coquerel de conserver cette fonction dans un climat apaisé.  Agé de 64 ans, il a été élu député La France insoumise de Seine-Saint-Denis pour la première fois en 2017, siégeant à la commission des finances avant de la présider depuis 2022. 

Commission des lois : Sacha Houlié (Renaissance)

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Ancien jeune socialiste membre de la "bande de Poitiers", le député de la Vienne, qui fêtera prochainement ses 35 ans, est le plus jeune président de la commission des lois de la Ve République. Partisan d'Emmanuel Macron dès 2015, élu à l'Assemblée nationale en 2017, il s'est imposé comme une des figures de l'aile gauche de la majorité présidentielle. Interrogé il y a quelques jours par France Culture, il a expliqué avoir refusé le poste de ministre délégué aux Outre-mer en juillet dernier, car il ne souhaitait "pas de relation hiérarchique" entre le ministre de l'Intérieur et lui. Dans cette même interview, Sacha Houlié qui a récemment signé une tribune transpartisane sur la régularisation des travailleurs sans papiers ajoutait cependant à propos de ses relations avec Gérald Darmanin : "Même si on a des désaccords, on travaille aussi très bien ensemble sur bien des aspects. (...) C'est un dialogue qui est franc, sincère, toujours exigeant et qui permet de construire, y compris la difficile loi immigration avec la régularisation des travailleurs dans les métiers en tension."