Retrouvez l'essentiel du débat de motion de censure : "Nous ne vous censurerons pas", dit Olivier Faure à François Bayrou

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Olivier Faure
Olivier Faure
par Anne-Charlotte Dusseaulx, le Jeudi 16 janvier 2025 à 15:35, mis à jour le Jeudi 16 janvier 2025 à 18:23

François Bayrou fait face, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, à la première motion de censure déposée contre son gouvernement par les insoumis, les écologistes et les communistes, tandis que les socialistes ne la voteront pas. Retrouvez l'essentiel des débats dans cette page. 

18h10 : la motion de censure est largement rejetée par l'Assemblée nationale

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Le vote de la motion de censure ouvre à 17h38 et sera clos à 17h58.


17h15 : Annaïg Le Meur (EPR) salue la décision du PS

Dernière à prendre la parole, Annaïg Le Meur (Ensemble pour la République) déclare que les Français "ne souhaitent ni le chaos, ni le trouble politique, mais aspirent au contraire à la stabilité, à l'action, à la responsabilité". Alors que les socialistes ont décidé de ne pas voter cette motion de censure, la députée salue "cette décision qui vous honore". 

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16h55 : Sébastien Chenu (RN) s'en prend au ministre François Rebsamen

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16h55 : "Le marche-pied NFP est bancal, vacillant, amputé", dit Sébastien Chenu

Sébastien Chenu (Rasseblement national) critique vivement François Bayrou, "l'homme d'une petite politique", "l'homme de petits arrangements". "Votre priorité était non pas de trouver les voies et moyens de sortir le pays de l'ornière, mais de permettre au Parti socialiste de sortir de l'ornière de l'alliance avec La France insoumise, afin de vous sortir vous-mêmes de l'ornière de la censure", lance-t-il.

Pour autant, le Rassemblement national ne votera pas la motion déposée par LFI pour faire tomber le gouvernement. "Votre discours mérite-t-il que nous utilisions le NFP comme un outil, un instrument (...) pour vous censurer ? Assurément pas. Le marche-pied NFP est bancal, vacillant, amputé."

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16h40 : "Notre pays a besoin d'un gouvernement pour que le budget soit discuté et voté", estime Maxime Michelet (UDR)

Maxime Michelet (Union des droites pour la République) annonce que son groupe ne votera pas la motion de censure, refusant de "participer à ce jeu irresponsable qui n'a d'autre objectif que la déstabilisation de la Ve République". "Notre pays a besoin d'un gouvernement pour que le budget soit discuté et voté, pour que la loi d'urgence sur Mayotte soit discutée et votée", estime le député de la Marne.

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16h27 : "Vous n'avez rien fait pour que nous ne votions pas cette motion de censure", Elsa Faucillon (GDR)

Elsa Faucillon (Gauche démocrate et républicaine) dit regretter que le Premier ministre n'ait "rien fait" des propositions des communistes - signataires de la motion - qui sont pourtant allés à sa rencontre. "Vous ne recherchez pas la stabilité mais juste la préservation des intérêts des plus riches", a-t-elle poursuivi. Sur la réforme des retraites, la députée critique la méthode : "Il y a tellement de si avant que le Parlement puisse enfin se prononcer qu'il est difficile d'y voir clair."

Elsa Faucillon dénonce, en outre, la présence au sein du gouvernement de Bruno Retailleau, Manuel Valls et Elisabeth Borne, qui "sonne comme une provocation".

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16h15 : le groupe Liot ne votera pas la motion de censure, indique Stéphane Lenormand

"Pas vraiment convaincu" par le discours de François Bayrou, "ni sur la forme, ni sur le fond", Stéphane Lenormand (Libertés, indépendants, Outre-Mer et territoires) a réitéré la demande "de suspension de la mesure d'âge" de la réforme des retraites formulée par le groupe qu'il préside. "Nous appelons à ce que le Parlement soit saisi d'une loi lorsque les négociations des partenaires sociaux auront pris fin, quelles que soient les conclusions."

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Le groupe Liot ne votera pas la motion de censure, "dans cet esprit d'ouverture qui nous a toujours caractérisé" et "au nom d'une responsabilité en face d'un pays qui n'a pas de budget".


16h05 : "Vous avez réussi un coup politique le 4 décembre dernier", lance François Jolivet (Horizons) qui reproche à LFI de vouloir récidiver

Pour François Jolivet (Horizons), "cette énième motion de censure aurait pu faire sourire si la situation de la France n'était pas si grave". "Vous avez mis la France à l'arrêt et vous voulez récidiver", ajoute le député, à l'égard de LFI. A l'inverse, il "remercie" le socialiste Olivier Faure "pour les propos qu'il a tenus". Et complète : "Nous sommes encore quelques-uns à préférer le travail au tapage et à défendre (...) des petites avancées plutôt que des grands soirs qui ne viendront jamais."

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15h55 : Bruno Fuchs (Les Démocrates) appelle à "saisir cette main tendue"

Au tour de Bruno Fuchs (Les Démocrates), membre du parti de François Bayrou, de monter à la tribune. "En censurant, c'est une volonté de dialogue que vous souhaitez censurer", lance-t-il aux signataires de la motion. Aux autres et à ceux qui seraient tentés de la voter, il dit "espérer que vous saurez saisir cette main tendue" par le Premier ministre, qui a engagé des discussions avec les forces politiques, "une main tendue avec bienveillance, respect, responsabilité" et "avec espoir pour la France".

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15h45 : "L'inflexion est bien trop timide", estime Cyrielle Chatelain (Ecologiste et social)

Les écologistes sont signataires de la motion de censure en cours d'examen. La présidente du groupe, Cyrielle Chatelain (Ecologiste et social), en a expliqué les raisons dans l'hémicycle. Selon elle, "l'inflexion est bien trop timide" et le discours de François Bayrou de mardi "très général". Et de lister quatre domaines sur lesquels le Premier ministre n'est pas allé assez loin. L'écologie d'abord, déplorant que ce dernier n'a utilisé que "158 mots, soit une minute montre en main, pour parler du plus grand défi de ce siècle". Mais aussi l'égalité femmes-hommes, l'emploi et "le silence sur la manière dont vous allez faire 30 milliards d'euros d'économies".

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15h38 : "Nous ne voterons jamais une motion de censure portée par LFI", affirme Michèle Tabarot (Droite républicaine)

A la tribune, Michèle Tabarot (Droite républicaine) indique que son groupe ne votera pas la motion de censure des insoumis : "Votre calendrier politique n'est pas le nôtre, votre choix du conflit permanent n'est pas le nôtre, votre projet destructeur n'est pas le nôtre."

Michèle Tabarot rappelle à François Bayrou que Les Républicains sont des "partenaires de confiance, mais exigeants". Et profite de sa prise de parole pour rappeler la "divergence" des siens avec le Premier ministre à propos de la proportionnelle.

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15h30 : le PS annonce qu'il ne censurera pas le gouvernement Bayrou

Après avoir rappelé que les socialistes restent "dans l'opposition", le premier secrétaire du parti, Olivier Faure, annonce que le PS a décidé de ne pas voter cette motion de censure contre le gouvernement Bayrou"Nous ne vous accordons pas pour autant notre confiance", ajoute-t-il à destination du Premier ministre, le mettant en garde à propos des négociations à venir sur les retraites : "Si nous avons le sentiment que le débat est verrouillé, (...) nous déposerons une motion de censure, nous n'accepterons pas le statu quo."

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15h26 : "Nous n'avons pas la négociation honteuse", dit Olivier Faure (PS)

C'est la réplique du premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, à Manuel Bompard (LFI). Listant les concessions "arrachées" par le PS lors des discussions avec le gouvernement, le chef de file PS estime qu'il est de "l'honneur" des siens "d'avoir évité aux Français ces mesures qui ont un impact direct sur leur pouvoir d'achat". Et d'ajouter : "Notre vocation n'est pas toujours d'attendre la prochaine élection, de nous limiter à prendre date."

Lire aussi : Avant l'examen de la motion de censure à l'Assemblée, François Bayrou a acté dans un courrier les concessions faites au PS


15h15 : Bayrou dénonce "l'affrontement perpétuel" des insoumis

En réponse à Manuel Bompard et à une "motion de censure destructrice", François Bayrou dénonce la stratégie de La France insoumise qui "choisit la guerre intestine" et veut "que l'affrontement soit la loi". "La démocratie n'est pas l'affrontement perpétuel", poursuit le Premier ministre, pour qui "un autre chemin" que celui du vote de censure "se dégage". Et ce, afin "qu'une entente permette de construire un avenir différent".

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Avant cela, François Bayrou avait lu, à la tribune, une lettre co-signée par les organisations patronales et des syndicats, datée du 17 décembre, selon laquelle "l'instabilité fait peser le risque d'une crise économique aux conséquences sociales dramatiques".


15h08 : Manuel Bompard (LFI) fustige l'exécutif et cible les socialistes

Alors que les socialistes ont décidé de ne pas voter la censure déposée par leurs collègues du Nouveau Front populaire, LFI en tête, Manuel Bompard dénonce le positionnement de ceux qui, élus pour lutter contre Emmanuel Macron, "s'apprêtent à sauver" le gouvernement et "à servir de béquille à la continuité de sa politique". "Ils prétendent qu'il faut attendre de voir quelques jours, quelques semaines", "quelle ridicule justification", "quelle irresponsabilité".

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15h05 : "Les jours de votre gouvernement de malheur sont comptés"

Manuel Bompard (La France insoumise), monte à la tribune pour défendre la motion de censure. "En décidant de repartir du budget du gouvernement précédent, vous rendez impossible l'ajout de nouvelles recettes", déplore-t-il. Sur la question des retraites, le coordinateur national de LFI déclare : "Si vous étiez réellement ouvert à ce sujet, vous laisseriez les parlementaires se prononcer sur l'abrogation de la réforme".

"Les jours de votre gouvernement de malheur sont comptés. Quand il tombera, le monarque suivra", conclut Manuel Bompard.

Retrouvez le direct en cliquant ici.

15h : l'examen de la motion de censure débute à l'Assemblée