A peine conclue en fin de semaine dernière, la nouvelle alliance de gauche a été secouée par plusieurs polémiques liées aux investitures décidée par La France insoumise. Résultat, des candidatures de gauche concurrentes dans quelques circonscriptions, révélatrices de tensions au sein du parti de Jean-Luc Mélenchon et entre LFI et ses partenaires au sein du Nouveau Front populaire.
Après une semaine de négociations qui s'est conclue par un accord électoral et programmatique, les investitures publiées par La France insoumise vendredi 14 juin au soir ont fait ressurgir des tensions au sein du parti de Jean-Luc Mélenchon et entre LFI et ses partenaires de gauche.
L'accord électoral validé la semaine dernière prévoyait l'investiture d'un candidat unique du Nouveau Front populaire dans chaque circonscription, avec un principe de reconduction des sortants. La répartition des circonscriptions entre le Parti socialiste, La France insoumise, Les Ecologistes et le Parti communiste, tenant compte des résultats des élections européennes, actait une évolution du rapport de force au sein de la gauche par rapport aux législatives de 2022 :
Vendredi soir, c'est l'investiture d'Adrien Quatennens, malgré une condamnation pour violences conjugales fin 2022, et l'éviction de cinq autres députés sortants de La France insoumise, qui s'étaient montrés critiques envers la stratégie et la ligne de Jean-Luc Mélenchon, qui a secoué le Nouveau Front populaire. Une investiture et des évictions vivement critiquées, par Clémentine Autain et François Ruffin, eux-mêmes investis par LFI, ainsi que par la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, et par le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.
Les circonsciptions qui avaient été réservées à La France insoumise qui posent problème :
A ce stade, deux autres circonscriptions sont révélatrices de tensions à gauche :
"Les investitures à vie n'existent pas", a répondu Jean-Luc Mélenchon le week-end dernier, dans une interview accordée à 20 minutes, à ceux qui ont critiqué les choix de La France insoumise, ajoutant : "La cohérence politique et la loyauté dans le premier groupe parlementaire de gauche sont aussi une exigence pour gouverner".
Et le triple candidat à l'élection présidentielle de défendre des choix motivés par la nécessité de faire place à "des militants syndicaux et associatifs", comme Céline Verzeletti, venue de la CGT, et Allan Popelard, enseignant et membre de l'Institut La Boétie, un laboratoire d'idées proche de La France insoumise.