Retraites : "C'est important de le faire en début de quinquennat", plaide Franck Riester

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par LCP.fr, le Lundi 19 septembre 2022 à 20:31, mis à jour le Vendredi 20 janvier 2023 à 11:12

Le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement était l'invité d'Audition publique, lundi 19 septembre, sur LCP. Il a défendu l'opportunité d'une réforme des retraites, qu'Emmanuel Macron souhaite voir entrer en vigueur l'été prochain, tout en précisant qu'à ce stade ni la méthode, ni les mesures précises, n'étaient encore fixées. 

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, qui sera examiné cet automne, comportera-t-il un amendement destiné à réformer les retraites ? C'est l'une des pistes envisagées par l'exécutif, ce qui a suscité de nombreuses réactions politiques et syndicales depuis la semaine dernière. 

Invité de l'émission Audition Publique, sur LCP lundi 19 septembre, Franck Riester a rappelé la nécessité, selon lui, d'une réforme des retraites : "C'est important de le faire en début de quinquennat parce qu'il y a urgence. Regardez les prévisions du comité d'orientation des retraites (COR) qui disent que, en 2027 - c'est demain - il y aurait 13 milliards d'euros de déficit."

Au-delà de la "sécurisation" du système, une telle réforme permettrait également de "dégager des marges de manœuvre" budgétaires, a également argumenté le ministre, pour financer des dépenses par exemple liées au grand âge et à l'autonomie. Sur quel paramètre l'exécutif choisira-t-il d'agir ? Age légal de départ à la retraite, durée de cotisation...Et où sera placé le curseur ? Selon Franck Riester, les arbitrages n'ont pas encore eu lieu. 

Un amendement, "pas quelque chose de scandaleux"

La méthode n'est, elle non plus, pas encore arrêtée. Alors que le ministre du Travail Olivier Dussopt a reçu, ce même jour, les organisations syndicales sur le sujet, l'hypothèse d'un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale est sur la table. Si tel devait finalement être le cas, plutôt qu'un projet de loi dédié qui viendrait plus tard, ce ne serait "pas quelque chose de scandaleux", a défendu Franck Riester, rappelant notamment que les sénateurs de droite proposent régulièrement de tels changements lors de l'automne budgétaire et soulignant que procéder par voie d'amendement n'empêcherait en rien le débat d'avoir lieu. 

Amendement ou projet de loi, resterait pour le gouvernement à trouver le chemin d'un compromis. Faute de quoi, Franck Riester a confirmé que l'exécutif était prêt à utiliser l'article 49.3 de la Constitution, tout en rappelant que la priorité était d'abord de "concerter, dialoguer".