Invitée de "Lundi, c'est politique", sur LCP, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a estimé ce lundi 24 mars qu'il n'y avait "pas plus de danger aujourd'hui qu'hier" concernant une éventuelle censure du gouvernement, mais que la "menace" était "permanente". "La position de chaque groupe politique [d'opposition] va dépendre des textes, de l'opportunité politique", a-t-elle considéré.
Vivre avec la menace de la censure qui plane sur le gouvernement, tout en continuant à travailler. C'est le credo qu'a défendu la porte parole du gouvernement, Sophie Primas (Les Républicains), qui était l'invitée de "Lundi, c'est politique" sur LCP, ce lundi 24 mars. "Il n'y a pas une menace qui monte, il y a une menace permanente", a-t-elle estimé, jugeant que chaque groupe politique [d'opposition] était susceptible de se positionner en fonction de "l'opportunité politique". Dans son viseur le jugement dans le cadre de l'affaire du procès des assistants parlementaires européens du Front national attendu la semaine prochaine, en mesure d'avoir selon elle un effet sur la stratégie politique du Rassemblement national.
Autre paramètre : le processus de discussions sur les retraites entre les partenaires sociaux, mis à mal ces dernières semaines. A ce sujet, Sophie Primas a affirmé que les déclarations de François Bayrou, qui a jugé "pas possible" un retour à l'âge légal de départ à 62 ans, n'avaient "pas clôturé le débat" du conclave, le Premier ministre ayant émis un "avis personnel, à la lecture du rapport de la Cour des comptes". Bien que le conclave soit censé rendre ses conclusions à la fin du mois de juin, la porte-parole du gouvernement a semblé ouvrir la porte à la prolongation des débats jusqu'en septembre, si les partenaires sociaux qui poursuivent les négociations le jugeaient nécessaires.
Sophie Primas a également réaffirmé la "volonté" du gouvernement de voir les deux textes sur la fin de vie être mis à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale lors de la semaine du 12 mai. "C'est vraiment la date qui est ciblée", a-t-elle indiqué, et ce malgré l'introduction dans un calendrier parlementaire déjà serré d'une proposition de loi sur les néonicotinoïdes, fin avril.
La porte-parole du gouvernement a assuré la défense de cette proposition de loi votée en janvier au Sénat et "très attendue par les agriculteurs". Le texte ne fait pas que réintroduire un insecticide de la famille des néonicotinoïdes à titre dérogatoire, a-t-elle estimé. Et de souligner : "C'est un texte très large, qui vise à réduire les entraves à la production agricole".
Interrogée ce week-end sur CNews / Europe 1, Sophie Primas avait largement alimenté les commentaires en assurant n'avoir "pas de pudeur" à évoquer l'existence du concept de "racisme anti-blanc", témoignant que sa fille s'était déjà fait traiter de "sale blanche" au lycée.
"Je ne sais pas si c'est du racisme ou de la haine. Je ne veux pas me lancer dans un débat sémantique", a-t-elle précisé ce lundi sur LCP, indiquant combattre le racisme "d'où qu'il vienne, et quelle que soient les personnes visées". "Est-ce qu'il y a des personnes dont la peau est blanche et qui sont attaquées et injuriées, et traitées avec des éléments de haine ? Oui, évidemment", a-t-elle détaillé. "Il n'y a pas des mauvais racismes ou des bons racismes. (...) Ce qui est important, c'est de combattre toutes ces expressions de haine et qui ont trait à l'origine des gens."