Le site Internet de l'Assemblée nationale n'a pas été accessible pendant plusieurs heures ce lundi 27 mars. Selon L'AFP, qui cite des experts, et Numerama, qui fait état d'une revendication via Telegram, il s'agit d'une cyberattaque de hackers pro-russes.
Une cyberattaque a rendu inaccessible le site de l'Assemblée nationale, lundi 27 mars. Pendant plusieurs heures, l'adresse "assemblee-nationale.fr" a renvoyé vers une page neutre indiquant que le site était "actuellement en maintenance." Selon l'AFP et le site d'information spécialisé Numerama, l'adresse Internet de l'Assemblée a été victime d'une attaque de hackers pro-russes. Le fonctionnement du site du Palais-Bourbon a finalement été rétabli peu avant 17h.
Le collectif de hackers "NoName057 (16)" aurait, selon Numerama, "revendiqué l'attaque sur sa chaine Telegram". Il s'agirait, toujours selon le site spécialisé, d'une attaque en déni de service (DDoS), c'est-à-dire qu'un grand nombre de connexions simultanées a provoqué une saturation du site Internet. Cette attaque serait une riposte au soutien de la France à l'Ukraine selon le directeur technique de la cyberdéfense chez Thales Ivan Fontarensky, interrogé par l'AFP.
Selon la plateforme gouvernementale "cybermalveillance.gouv.fr", une attaque en déni de service "vise à rendre inaccessible un serveur par l’envoi de multiples requêtes jusqu’à le saturer ou par l’exploitation d’une faille de sécurité afin de provoquer une panne ou un fonctionnement fortement dégradé du service".
Toujours selon cybermalveillance.gouv.fr, ce genre d'attaque "laisse à penser que l’attaquant aurait pu prendre le contrôle du serveur, donc potentiellement accéder à toutes ses données, y compris les plus sensibles" : cela "porte directement atteinte à l’image et donc la crédibilité du propriétaire du site auprès de ses utilisateurs, clients, usagers, partenaires, actionnaires…"