Yaël Braun-Pivet : "L'Assemblée nationale est au travail"

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par LCP.fr, le Jeudi 1 septembre 2022 à 20:44, mis à jour le Vendredi 2 septembre 2022 à 10:29

Si le Parlement ne siégera pas avant octobre, la présidente de l'Assemblée nationale a souligné lors d'un déplacement que les députés sont déjà à l’œuvre sur le terrain et que le travail des commissions reprendra dès septembre, notamment avec des auditions consacrées à la crise énergétique. 

Alors que les écoliers ont fait leur rentrée partout en France jeudi, le Parlement ne reprendra ses travaux en session que début octobre. Une reprise plus tardive qu'à l'accoutumée, décidée de manière consensuelle au coeur de l'été par le gouvernement et les groupes politiques. Objectif affiché : laisser du temps à la concertation et à la préparation des prochains textes.

Mais cette décision a été remise en cause mercredi par Marine Le Pen. La présidente du groupe Rassemblement national a pris la plume pour demander à la Première ministre une reprise immédiate de la session parlementaire, notamment pour débattre de la crise énergétique et de la pénurie de gaz russe, chaque jour un peu plus pressante. Une demande à laquelle les élus de la majorité présidentielle ont déjà adressé une fin de non-recevoir.

Interrogée par LCP, la présidente de l'Assemblée nationale a plaidé pour un mois de septembre largement consacré au travail de terrain : "Il ne faut pas que nous soyons enfermés derrière nos murs : l’Assemblée nationale a besoin d’aller partout", a expliqué Yaël Braun-Pivet en marge d'une visite dans lycée professionnel du Loiret (voir vidéo en une). 

Elle a aussi souligné que si la session ordinaire ne reprendra que début octobre, l'Assemblée se remettra bel et bien au travail dès le mois de septembre. "La séance publique dans l’hémicycle constitue la partie émergée de l’iceberg. Mais il y a la partie immergée : aujourd’hui, par exemple, je ne suis pas à l’Assemblée, je ne suis pas au perchoir et pourtant je suis pleinement présidente de l'Assemblée, sur le territoire, en proximité des citoyens. Donc l’Assemblée est au travail !", a-t-elle fait savoir.

En préambule au travail législatif dans l'hémicycle, le travail en commission reprendra dès la mi-septembre, avec notamment un cycle d'auditions sur l'énergie, l'assurance-chômage et l'école.

L'agenda législatif 2022-2023

À l'issue du séminaire gouvernemental de rentrée mercredi soir, Elisabeth Borne a confirmé un programme législatif chargé, dont trois débats prévus au Parlement ; sur l'Ukraine, la politique énergétique et l'immigration. Le premier projet de loi de la rentrée sera consacrée aux règles de l'indemnisation des chômeurs, suivi d'un texte sur le développement des énergies renouvelables, puis un projet de loi de programmation pour doper de 15 milliards d'euros le budget du ministère de l'Intérieur en cinq ans.

La Première ministre a aussi égrainé un menu dense pour 2023 qui doit permettre "d'engager de nouveaux chantiers clé", avec la loi de programmation militaire, un projet de loi pour l'amélioration de la justice du quotidien à la suite des états généraux de la justice, un projet de loi de programmation énergie-climat qui actera la "planification écologique" qui lui a été confiée et sera déclinée "secteur par secteur, territoire par territoire". D'autres textes sont prévus sur l'immigration, sur le plein emploi, sur l'éducation en vue de la rentrée 2023 et sur les jeux Olympiques et paralympiques accueillis par la France en 2024.

En revanche, aucun mot sur la réforme des retraites promises par Emmanuel Macron pendant sa campagne de réélection. Interrogée sur France Inter jeudi, Elisabeth Borne a cependant affirmé que le gouvernement va "bien évidemment" faire la réforme des retraites.