- Les casseurs vont-ils briser le mouvement social ?
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18 mai 2016
Mardi, entre 68.000 et 220.000 ont battu le pavé en France, pour appeler au retrait de la loi travail, à l'appel des sept syndicats contestataires CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl. Cette sixième journée de mobilisation intervient après le recours au 49-3, permettant de faire adopter le texte sans le vote des députés. François Hollande a d'ores et déjà fait savoir qu'il ne céderait pas face à la rue.
Les opposants à la réforme espèrent relancer le mouvement qui s'est essoufflé depuis le 9 mars, et a laissé place aux violences. Le chef de l'Etat s'est adressé aux casseurs : " Manifester c'est un droit, casser c'est un délit, et donc ce sera puni ". Dans le cadre de l'état d'urgence, 53 personnes ont été interdites de manifester par la préfecture de police de Paris. Parmi elles, une dizaine de militants antifascistes étaient visées mais neuf sur dix arrêtés ont été suspendus pour " atteinte grave à la liberté de manifester ". Mercredi, les policiers manifesteront pour dire stop à la haine anti-flic, avant une nouvelle journée d'action des syndicats.
Des revendications, propres à chaque secteur, sont venues se greffer autour de la contestation. La SNCF, la RATP, les transports aériens, les marins ou encore les dockers ont entamé une série de grèves. Mais le travail parlementaire suit son cours, le texte doit être débattu à partir du 13 juin au Sénat, pour être voté le 28. Après une navette entre les deux chambres, la réforme devrait définitivement être adoptée en juillet. La démocratie est-elle mise à mal alors que François Hollande prétend être à la tête d'une " social-démocratie " dans laquelle " les partenaires sociaux pourront jouer tout leur rôle " ? La violence est-elle amenée à s'amplifier ? Les invités d'Arnaud Ardoin en débattent ce soir de 19h30 à 20h30 dans l'émission Ça vous regarde sur LCP.
- Georges Fenech, député Les Républicains du Rhône.
- Danielle Simonnet, coordinatrice du Parti de Gauche et conseillère de Paris.
- Johann Cavallero, délégué national du syndicat CRS Alliance.
- Camille Polloni, journaliste en charge des questions de police et de justice à Les Jours.