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- Réfugiés : de l'émotion à la politique...

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16 septembre 2015
24 000 : c'est le nombre de réfugiés que François Hollande s'est dit prêt à accueillir sur le territoire. Les députés débattent de ce sujet cet après-midi dans l'hémicycle, avec en fond, une question : la France doit-elle ouvrir ses frontières et accueillir plus de migrants ?

La classe politique se déchire pour y répondre. A gauche, communistes et écologistes enjoignent le gouvernement à plus de solidarité. La droite, elle, apparait profondément divisée. Nicolas Sarkozy est partisan d'une suspension provisoire de la liberté de circulation des ressortissants non européens dans l'espace de Schengen et se réjouit de la décision de l'Allemagne de fermer sa frontière avec l'Autriche. Mais au sein même du parti Les Républicains, d'autres souhaitent plus de souplesse. Nathalie Kosciusko-Morizet a expliqué sur RTL : « Assumons nos principes, la France est une terre d'asile. Oui on ouvre au droit d'asile, oui ça fait partie de notre culture et de notre honneur. Si quelqu'un se noie, on lui tend la main ». Mais elle émet des réserves : « Pendant la même période, il faut restreindre fortement l'immigration économique et le regroupement familial ». Quant à Alain Juppé, il juge « modéré et acceptable » l'accueil de 24 000 réfugiés en France.

Lundi soir, la réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE s'est soldé par un échec. L'Allemagne et l'Autriche réclament un sommet extraordinaire de l'UE la semaine prochaine.

Le débat de cet après-midi dans l'hémicycle est simplement formel puisqu'il ne sera pas suivi d'un vote.

La France doit-elle ouvrir ses frontières et accueillir plus de migrants ? La classe politique peut-elle tomber d'accord sur une politique migratoire ?

Les invités d'Arnaud Ardoin en débattent ce soir sur le plateau de Ça vous regarde.