Ça vous regarde - Santé mentale des jeunes : les réseaux sociaux dans le viseur
EMISSION
duration
1 heure
Disponible du au
Diffusé le
11 juin 2025
GRAND DÉBAT / Santé mentale des jeunes : les réseaux sociaux dans le viseur
« Le récap » par Bruno Donnet
Le 10 juin 2025, le président de la République, Emmanuel Macron, a déclaré que la France interdirait les réseaux sociaux aux enfants de moins de quinze ans si, d'ici « quelques mois », si cela n'était pas fait au niveau européen. Cette déclaration intervient dans un contexte de préoccupation croissante face à l'impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes. Le lendemain, la fondation KidsRights, spécialisée dans les droits de l'enfant, publiait une étude évoquant une « corrélation troublante » entre la dégradation de la santé mentale des enfants et une utilisation « problématique » des réseaux sociaux. Quelques mois auparavant, en septembre 2024, sept familles assignaient le réseau social TikTok devant le tribunal de Créteil, jugeant que la plateforme était responsable de la dégradation de la santé mentale de leurs enfants : deux suicides à l'âge de 15 ans, quatre tentatives, et un cas grave d'anorexie. Ces événements avaient notamment conduit les parlementaires à se saisir du sujet et à lancer une commission d'enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs. Si la vérification de l'âge lors de création de comptes sur les réseaux sociaux est érigée comme remède, sa mise en place questionne tant sur l'aspect technique que juridique. Comment la France peut-elle concilier impératif de protection des mineurs et respect des libertés numériques et individuelles ?
Invités :
- Arthur Delaporte, député socialiste du Calvados, Président de la commission d'enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs,
- Anna Baldy alias « Grande Bavardeuse », créatrice de contenus,
- Jean Cattan, secrétaire général du Conseil national du numérique,
- Olivier Bonnot, psychiatre d'enfants et d'adolescents.
INTERVIEW FRANC-PARLER / Simon-Pierre Sangayrac : gilets jaunes, quand l'IA compile la parole des citoyens
En 2019, à la suite du mouvement des « gilets jaunes », une grande consultation publique est lancée. Ce « Grand débat national », qui s'est étendu sur trois mois a recueilli près de deux millions de contributions citoyennes sur une plateforme en ligne. Cependant, ces données n'ont jamais totalement été étudiées, faute d'outil suffisamment puissant pour les analyser en intégralité. En 2023, un outil d'intelligence artificielle -Arlequin AI - est mis au point et utilisé par la Fondation Jean-Jaurès pour étudier les réponses des citoyens. Parmi les demandes de citoyens qui reviennent le plus, le souhait de pouvoir plus participer à la vie politique. Les voeux des citoyens concernent aussi des réformes des institutions et des scrutins comme l'introduction « d'une dose de proportionnelle lors des élections législatives », ou encore une réorganisation du Parlement en faveur d'un système monocamériste. Enfin, un constat commun à plusieurs citoyens sur la défaillance des services publics : « les Français préfèrent payer beaucoup d'impôts et vivre dans un pays égalitaire et de services publics que de voir les inégalités croître et les services publics disparaître en échange d'allègements d'im¬pôts ». Six ans plus tard, quelles conclusions peut-on tirer de cette consultation citoyenne ?
Grand invité : Simon-Pierre Sangayrac, co-directeur de l'Observatoire de l'économie à la fondation Jean-Jaurès
GRAND ANGLE / Manifestations à Los Angeles : le choix de l'escalade ?
Invités :
- Gallagher Fenwick, grand reporter,
- Vincent Hugeux, journaliste indépendant, essayiste, enseignant à Sciences Po.