À LA UNE / Casse du Louvre : une pyramide de failles
Les sections cultures des syndicats CFDT, CGT et Sud ont déposé un préavis de grève pour le 15 décembre 2025. « Les personnels des musées du Louvre et Eugène Delacroix tiennent à leur établissement et ont le sentiment aujourd'hui d'être le dernier rempart avant l'effondrement », écrivent les syndicats. Le 19 octobre, des bijoux de la Couronne étaient dérobés en plein jour par trois braqueurs pénétrant à travers les fenêtres du musée. En novembre, les salles Campana (abritant une collection de vases grecs) ont été forcées de fermer à cause d'un plancher jugé trop fragile. Le 26 novembre, c'est une fuite d'eau qui touchait plus de 300 périodiques et publications scientifiques à la bibliothèque des Antiquités égyptiennes. Les syndicats dénoncent un « mode de gouvernance confisqué par quelques décideurs et qui étouffe la remontée d'information, empêche la remontée d'information, empêche l'anticipation des risques et place les agents dans des situations intenables ». La commission culture du Sénat se penche sur le dossier de la sécurité du musée le plus visité au monde depuis un mois. L'Assemblée nationale s'apprête à lancer sa propre commission d'enquête sur le sujet. Comment le musée du Louvre peut-il renforcer sa sécurité et éviter de nouveaux braquages ?
Invités :
- Didier Rykner, directeur de la rédaction de « La Tribune de l'Art »
- Alexis Corbière, député « écologiste et social » de Seine-Saint-Denis
- Alexis Fritche, secrétaire général de la CFDT-Culture
- En visioconférence : Laurent Lafon, sénateur « union centriste » du Val-de-Marne, Président de la commission de la culture, de l'éducation, de la communication et du sport
Chroniques :
« Le mot du jour » : MUSÉE par Mariette Darrigrand
« Quelle histoire ! » : Non Mr Trump : l'Europe n'a pas peur ! par Laurent Guimier
LA QUESTION QUI FÂCHE / Brandt en liquidation : comment sauver l'industrie française ?
Jeudi 11 décembre 2025, le tribunal des affaires économiques de Nanterre a prononcé la liquidation de Brandt, fleuron industriel et géant de l'électroménager. 700 salariés vont donc perdre leur emploi. François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, où est implanté le groupe centenaire, décrit « une terrible nouvelle, un choc et un coup très dur porté à l'industrie française ». La veille de cette annonce, la région Île-de-France prévoyait de débloquer une aide d'un million d'euros, tout comme l'Etat qui annonçait 5 millions d'euros pour empêcher le dernier fabricant d'électroménager de quitter le territoire français. Cette décision intervient moins de trois mois après l'annonce de réduction d'effectifs pour l'usine Stellantis de Poissy, ou encore un mois après la liquidation judiciaire de l'aciérie Novasco. Pour sauver l'industrie française, la France Insoumise défend la nationalisation. Le 27 novembre, les députés ont ainsi adopté une proposition de loi de LFI visant à nationaliser ArcelorMittal mais celle-ci sera certainement déboutée par le Sénat. Comment protéger l'industrie française des plans sociaux et des liquidations judiciaires ?
Invités :
- Richard Ramos, député « Les démocrates » du Loiret
- Aurélie Trouvé, députée « La France insoumise » de Seine-Saint-Denis
- Guillaume Bigot, député « Rassemblement National » du Territoire de Belfort
« Chaque Voix compte », votre rendez-vous quotidien qui prend le pouls de la société : un débat, animé par Adeline François, en prise directe avec l'actualité politique, parlementaire, sociale ou économique. Un carrefour d'opinions où ministres, députés, élus locaux, experts et personnalités de la société civile font entendre leur voix.