La guerre du Golfe a 30 ans. C'est l'un des conflits majeurs de l'après-guerre froide. La France crée pour la circonstance une division baptisée Daguet (du nom du jeune cerf).
Composée progressivement de 15 000 soldats, son commandement est confié au général de division Jean-Charles Mouscardès puis au général de brigade Bernard Janvier. La division est constituée de différentes unités de l'armée de terre dont le coeur est issu de la Force d'action rapide (FAR), notamment des 6e division légère blindée (6e DLB) et 4e division aéromobile (4e DAM).
Le 17 janvier 1991, à deux heures du matin, ces forces participent à l'opération internationale « Tempête du désert » qui se traduit par quarante jours de bombardements aériens et cent heures d'opérations terrestres. Trop lointaine, trop brève aussi, cette guerre s'est déroulée au-delà de l'horizon des Français.
À plus de 6 000 kilomètres de leurs bases, les hommes de la division Daguet doivent affronter des conditions extrêmes et faire face à la perspective du pire : un conflit de haute intensité et la menace de l'arme chimique.
Quoique victorieuse, l'opération révèle une inadaptation du modèle français à une projection lointaine d'un important dispositif militaire. L'opération Daguet a été un laboratoire qui a permis de réformer l'outil militaire français.
Aujourd'hui encore, les armées sont les héritières de ces réformes structurelles qui leur permettent de faire face aux nouvelles formes d'engagement.