La récente annonce de l'augmentation des droits de douane par Donald Trump a suscité plusieurs questions à l'occasion de cette séance de questions au gouvernement. Interrogé à quatre reprises sur le sujet, le gouvernement a assuré vouloir privilégier la diplomatie et chercher la désescalade, tout en ripostant à la ligne américaine, rappelant que celle-ci impacterait près de 28 000 entreprises françaises exportant outre-Atlantique.
Au-delà de la guerre commerciale avec les États-Unis, le ministre chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, a été sollicité à trois reprises. D'abord interrogé sur la situation de Mayotte qui fait face aux « ingérences comoriennes et russes », le ministre a voulu réaffirmer la « mobilisation absolue de la France contre les ingérences étrangères et les tentatives de déstabilisation » des habitants. Deux jours après la visite du ministre des Affaires étrangères à Alger, et accusé de se « coucher devant l'Algérie », son ministre délégué a assuré la reprise d'une coopération entre les deux pays. En dernier lieu, le ministre a été interrogé sur la situation au Proche-Orient par le député Aymeric Cameron (LFI), créant la cohue dans l'hémicycle en arborant des photos d'enfants palestiniens.
Alors que le projet de loi de simplification de la vie économique doit être examiné dans l'hémicycle au cours de la semaine, celui-ci a d'ores et déjà suscité des échanges ce 8 avril, sur les règles applicables aux auto-entrepreneurs et sur les zones à faibles émissions (ZFE), supprimées par voie d'amendement en commission.
Le député écologiste Sébastien Peytavie a ouvert la séance de questions en dénonçant les menaces de mort dont il a été victime quelques jours plus tôt, par un « ultranationaliste identifié » exilé au Japon. Le ministre chargé des relations avec le parlement, Patrick Mignola, a redit son soutien au député, rappelant que « quand on s'attaque à un élu, c'est toute la République qui doit le soutenir et le protéger ».
Parmi les autres sujets abordés : la réforme de l'assurance chômage et celle de la formation d'enseignant annoncée par le gouvernement, les restrictions budgétaires des associations, la difficulté de la mise en oeuvre des lois après le retard de publication de plusieurs décrets, l'hébergement des données de santé de 10 millions de Français par Microsoft, l'incident qui s'est déroulé dans un amphithéâtre de l'université de Lyon 2, ou encore le manque de moyens de la psychologie alors que la santé mentale a été décrétée grande cause nationale.