Altercation à l'Assemblée : Nicolas Turquois (MoDem) sanctionné d'un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal

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Nicolas Turquois, le 18 janvier 2024. LCP
Nicolas Turquois, le 18 janvier 2024. LCP
par Raphaël Marchal, le Mercredi 18 décembre 2024 à 17:15

Le député Nicolas Turquois (Les Démocrates) a écopé, ce mercredi 18 décembre, d'un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal, sanction qui le privera d'un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois. Fin novembre, en marge d'un débat sur les retraites dans l'hémicycle, il avait été à l'origine d'une altercation au cours de laquelle il s'était montré menaçant envers un député du PS et un député LFI. 

"J'ai pété un câble", avait lui-même reconnu Nicolas Turquois. Ce mercredi 18 décembre, le Bureau de l'Assemblée nationale a sanctionné le député du groupe "Les Démocrates" d'un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal. Cette sanction est le deuxième échelon sur les quatre que prévoit par le règlement du Palais-Bourbon. Nicolas Turquois (MoDem) sera donc privé, conformément à ce même règlement, du quart de son indemnité parlementaire pendant un mois.

Le 28 novembre dernier, durant la journée de "niche parlementaire" réservée à La France insoumise et alors que les débats sur la proposition de loi d'abrogation de la retraite s'envenimaient, il s'était montré menaçant envers Mickaël Bouloux (Socialistes) et Antoine Léaument (La France insoumise), au cours d'une suspension de séance. Un incident qui avait conduit le président des députés centristes, Marc Fesneau, ainsi que les huissiers, à intervenir. Nicolas Turquois avait ensuite expliqué son attitude par la "pression" mise sur ses proches en raison de sa position politique sur la réforme des retraites et par les "pratiques de dénonciation par listes" de La France insoumise. Il avait cependant présenté ses excuses dans un communiqué

A la suite de cet incident, et du climat général de tension lors des débats de cette journée, la présidente de l'Assemblée nationale avait appelé les députés à la "responsabilité". "Toute forme de violence est injustifiable et intolérable", avait écrit Yaël Braun-Pivet, condamnant aussi bien les "invectives et les altercations" que les "listes jetant les députés en pâture sur les réseaux sociaux".