Réunis en bureau national extraordinaire, ce lundi 6 octobre, les socialistes ont décidé de ne pas appeler à une dissolution de l'Asemblée nationale, ni à la démission d'Emmanuel Macron, mais ils demandent au chef de l'Etat de désigner un Premier ministre "issu de la gauche et des écologistes".
Après la démission de Sébastien Lecornu, le Parti socialiste s'est réuni en bureau national extraordinaire, ce lundi 6 octobre, à Paris. A l'issue, la formation dirigée par le Olivier Faure a, par la voix de son secrétaire général Pierre Jouvet, puis dans un communiqué (à consulter ci-dessous), appelé Emmanuel Macron à nommer "un Premier ministre issu de la gauche et des écologistes, ouvert aux compromis".
"Au moment où nous en sommes, nous n'appelons ni à la dissolution, ni au départ du chef de l'Etat mais à une solution qui permette aux Français d'être respectés, de vivre mieux demain et de ne pas payer la facture de cette crise", a ajouté l'eurodéputé PS.
Pour "trouver une issue à cette crise politique", les socialistes indiquent également qu'ils "rencontreront aujourd'hui [leurs] partenaires politiques de gauche et des écologistes, de Place Publique au Parti communiste". Et donc, pas La France insoumise, qui avait un peu plus tôt dans la journée souhaité une réunion de l'ensemble des forces du Nouveau Front populaire (NFP) de l'été 2024.
Cette réunion "n'aura pas lieu". "Ça parait assez évident que le Parti socialiste (...) ne va pas accourir chez La France insoumise comme si de rien n'était. Ce qui a été dit et fait ces derniers temps laisse des traces", avait rapidement estimé sur BFMTV la cheffe de file des Ecologistes, Marine Tondelier, en référence aux relations tendues entre les insoumis et les socialistes. Sur X, elle avait en revanche indiqué que les siens "rencontreront l’ensemble de leurs partenaires dans la journée".
"Nous discuterons avec l'ensemble des forces de gauche", avait aussi affirmé le porte-parole du Parti communiste, Ian Brossat. L'objectif, selon lui ? "Que la gauche, le moment venu, soit prête, prête pour gouverner si enfin le président de la République consent à (...) nommer un Premier ministre de gauche, prête en cas aussi de dissolution." Dans un communiqué, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a quant à lui appelé à "un gouvernement de gauche pour répondre aux exigences populaires".
Désignée à l'été 2024 pour être la future Première ministre du NFP, Lucie Castets, a elle estimé sur X que "toutes les forces de gauche qui avaient permis de tenir l'extrême droite en échec doivent dialoguer et se tenir prêtes".