Emmanuel Macron convie les forces politiques, sauf le RN et LFI, à l'Elysée à 14h30

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Emmanuel Macron, en 2019. DR
Emmanuel Macron, à l'Elysée. DR
par Anne-Charlotte Dusseaulx, le Vendredi 10 octobre 2025 à 11:47, mis à jour le Vendredi 10 octobre 2025 à 15:15

Le président de la République, Emmanuel Macron, a convié dans la nuit les chefs des partis politiques et des groupes parlementaires représentés à l'Assemblée nationale. Ils seront reçus à l'Elysée, ce vendredi 10 octobre à 14h30, à l'exception du Rassemblement national et La France insoumise qui n'ont pas été invités. Le nom du nouveau Premier ministre doit être annoncé aujourd'hui.

L'invitation est tombée dans les boîtes mails dans la nuit, un peu avant deux heures du matin. Emmanuel Macron a convié l'ensemble des chefs des partis et des groupes de l'Assemblée nationale, à l'exception de ceux du RN et de LFI – qui n'avaient pas pris part aux négociations politiques avec le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu –, à l’Elysée à 14h30. Aucune précision n'a été donnée sur l'objet de cette réunion. 

En revanche, c'est bel et bien ce vendredi 10 octobre que le chef de l'Etat doit annoncer le choix du nouveau Premier ministre. Il s'est en effet engagé mercredi à nommer, dans les 48 heures, un Premier ministre, après la démission lundi de Sébastien Lecornu, ponctuée par deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d'arracher, en l'absence de toute majorité à l'Assemblée nationale, un accord de non-censure du futur gouvernement. Le nom du successeur de Sébastien Lecornu sera-t-il connu au moment de cette réunion ? Ou après ? 

Qui sera le nouveau Premier ministre ?

A quelques heures de cette nomination, un scénario revient en force : la reconduction de Sébastien Lecornu, même si plusieurs autres hypothèses circulent depuis deux jours. Le sortant, à ce stade le plus éphémère Premier ministre de la Ve République, avait assuré mercredi soir sur France 2 ne pas "courir après le job" et avoir "terminé" sa "mission". Il s'était cependant qualifié de "moine-soldat", Prêt à une autre mission donc, si Emmanuel Macron le lui demandait ?

Une partie du camp présidentiel a fait part vendredi de son opposition à cette hypothèse. Sur France Info, la ministre du gouvernement démissionnaire Agnès Pannier-Runacher (Renaissance) a vivement rejeté cette hypothèse vendredi : "Je ne comprendrais pas qu'il y ait une renomination d'un Premier ministre macroniste", a-t-elle lancé. "Il faut partager le pouvoir", a quant à lui déclaré commenté le chef du parti présidentiel Gabriel Attal (Renaissance) sur France 2. "Si on repart avec un gouvernement 'Lecornu II', ça ne va pas être un bon signal. (...) Il faut partir d'une page blanche", a également commenté le patron de l'UDI et du groupe centriste au Sénat, Hervé Marseille, sur LCI.

La gauche veut toujours un Premier ministre de gauche

"Tout le monde est en train de bouger, sauf Emmanuel Macron", a réagi Marine Tondelier sur TF1. La patronne des Ecologistes continue de plaider pour "un gouvernement de gauche". "Ce qu'on attend : c'est de dire qu'il faut changer de moment et un Premier ministre de gauche", a renchéri le sénateur socialiste, Alexandre Ouizille, sur Public Sénat.

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Lors d'une conférence de presse ce vendredi matin, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé "le défilé de l’Elysée", qui arrive après "le tohu-bohu des visiteurs de Matignon". "Aujourd’hui, un quatrième Premier ministre n'aura pas davantage de majorité pour voter un budget politiquement cohérent qu'hier messieurs Michel Barnier ou bien François Bayrou n'en avaient", a estimé le triple candidat à l'Elysée, pour qui il n'y a plus qu'une seule véritable issue possible : la convocation d'une élection présidentielle anticipée.

De son côté, le président de l'Union des droites pour la République, Eric Ciotti, allié du Rassemblement national, a critiqué sur X "tous les co-gérants de la faillite macroniste", qui "vont se retrouver ensemble autour de leur patron à l'Elysée pour refuser de donner la parole aux Français et pour se répartir les postes et les places".

"Le Rassemblement national s'honore de ne pas y être convié : nous ne sommes pas à vendre aux macronistes", a également réagi sur le réseau social le président du parti, Jordan Bardella.

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