Fin de vie : "Ce que nous voulons, c'est maintenant et en même temps", déclare Olivier Falorni

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par Anne-Charlotte Dusseaulx, le Mardi 28 janvier 2025 à 18:00, mis à jour le Mardi 28 janvier 2025 à 19:42

A l'origine d'une proposition de loi sur la fin de vie signée par plus de 200 députés, Olivier Falorni (Les Démocrates), a défendu ce mardi 28 janvier, en compagnie d'élus issus de neuf groupes politiques de l'Assemblée nationale, la nécessité de légiférer - en même temps et rapidement - sur les soins palliatifs et sur l'aide active à mourir. 

François Bayrou n'a pas changé d'avis. Lundi 27 janvier, sur le plateau de LCI, le Premier ministre a confirmé qu'il y aura bien deux textes sur la fin de vie, l'un sur les soins palliatifs, l'autre sur l'aide active à mourir. Réponse, ce mardi 28 janvier : Olivier Falorni (Les Démocrates) a tenu un point de presse entouré de députés* (voir en bas de page) issus de neuf groupes politiques différents. Ces élus font partie des 240 députés qui ont signé sa proposition de loi. Un texte qui reprend le projet de loi sur la fin de vie, dont il était le rapporteur général, là où en était l'avancée des travaux lors de la dissolution de l'Assemblée nationale en juin dernier. "Ce que nous voulons, c'est maintenant et en même temps. Ce que nous ne voulons pas, c'est séparément et dans longtemps", a martelé Olivier Falorni.

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Dans la foulée, Laurent Panifous a assuré qu'il ne s'agissait "pas de s'opposer au gouvernement", mais de lui "demander" de "ne pas travailler sur des textes séparés", estimant nécessaire que "la question des soins palliatifs et celle de l'aide à mourir soient traitées ensemble". 

Une même discussion générale et deux textes ?

Une solution intermédiaire, évoquée quelques heures plus tôt par François Bayrou lors de la réunion hebdomadaire du groupe Les Démocrates, émanation au Palais-Bourbon du MoDem, pourrait se dessiner. 

Le Premier ministre y "a précisé sa pensée", a indiqué Perrine Goulet (Les Démocrates) à l'issue de cette réunion. Sur la méthode, il y aura "deux textes débattus en même temps, avec la même discussion générale, mais qui permettent de se positionner [par un vote, ndlr] sur les deux sujets", a-t-elle expliqué tout en soulignant que si, pour l'heure, le calendrier n'était pas arrêté, il s'agissait de les inscrire "très rapidement à l'ordre du jour" du Parlement. 

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Des discussions sur le calendrier ont d'ores et déjà débuté avec le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, a d'ailleurs confié à LCP, ce mardi, un membre du gouvernement envisageant un vote "avant la fin de la session parlementaire". Cette même source n'excluant pas l'utilisation de la procédure accélérée, car "ce n'est pas comme si on partait de rien". 

"Très prochainement", une rencontre entre Bayrou et Falorni

De quoi satisfaire Olivier Falorni et ses collègues les plus engagés pour l'instauration d'une aide active à mourir ? Trop tôt pour le dire, répond-il en substance. "J'ai demandé à François Bayrou un échange pour avoir plus de précisions", indique le député à LCP le député, qui doit "très prochainement" rencontrer le chef du gouvernement. L'objectif ? "Qu'il m'explique l'avancée proposée ce matin. (...) Il lance une proposition qu'il faut étudier", commente-t-il.

Si le Premier ministre "fait un pas, on verra", poursuit Olivier Falorni, refusant de se prononcer sur une proposition faite "au débotté, lors d'une réunion". Et d'ajouter : "Ça reste à travailler", avant de conclure, prudent : "Si on trouve une solution, tout le monde s'en réjouira."

* Les députés présents autour d'Olivier Falorni ce mardi : Stéphane Delautrette (Socialistes), Elsa Faucillon (Gauche démocrate et républicaine), Pierre Henriet (Horizons), Elise Leboucher (La France insoumise), Brigitte Liso (Ensemble pour la République), Frédérique Meunier (Droite républicaine), Laurent Panifous (LIOT) Sébastien Peytavie (Ecologiste et social). Philippe Vigier (Les Démocrates).