Le Premier ministre a confirmé, mercredi 17 janvier, qu'il ne demanderait pas de vote de confiance à l'issue de sa déclaration de politique générale, qui devrait avoir lieu le 30 janvier à l'Assemblée nationale. Gabriel Attal a expliqué sa décision par l'absence de majorité absolue au Palais Bourbon.
Gabriel Attal a mis fin aux dernières interrogations. Le Premier ministre a confirmé qu'il ne solliciterait pas de vote de confiance à l'Assemblée nationale à l'issue de sa déclaration de politique générale, qu'il doit prononcer le 30 janvier devant les députés. "Est-ce qu'il y a une majorité absolue à l'Assemblée nationale ? Non, nous le savons. Est-ce qu'il y a besoin d'un vote pour le démontrer ? Non, je ne crois pas non plus", a-t-il déclaré au Sénat, ce mercredi 17 janvier, lors de la séance de Questions au gouvernement.
Outre cette explication, Gabriel Attal a minimisé l'impact de sa décision. "Est-ce qu'il y a des Français qui se lèvent le matin en se demandant 'est-ce qu'il y aura ou pas un vote sur la déclaration de politique générale du Premier ministre ?' Je ne crois pas non plus", a-t-il indiqué. Les députés de gauche ont toutefois déjà fait savoir qu'ils déposeraient une motion de censure, si Gabriel Attal n'engageait pas la responsabilité du gouvernement sur son discours. "Une motion de défiance, en quelque sorte" a commenté, au micro de LCP, le premier secrétaire du Parti socialiste et député, Olivier Faure.
Comme la motion de censure déposée pour le même motif lors de l'arrivée d'Elisabeth Borne à Matignon, celle-ci n'a cependant aucune chance d'être adoptée Le groupe Les Républicains n'ayant, sauf revirement, pas l'intention de la voter.
Par ailleurs, le Premier ministre a justifié le temps qu'il a décidé de prendre entre sa nomination et sa déclaration de politique générale par la volonté de "rencontrer l'ensemble des groupes représentés au Parlement, les forces vives de la nation, les organisations syndicales, les associations d'élus locaux", ainsi que de se "rendre sur le terrain" et d'avoir des "échanges très directs avec les Français".
Tandis que Gabriel Attal prononcera sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale, celle-ci sera simultanément lue au Sénat par un ministre de son gouvernement. Mais, par "grand respect" et par "grande admiration" pour le travail des sénateurs, le Premier minisitre a annoncé qu'il se rendrait dans la foulée au Palais du Luxembourg, pour y prononcer une intervention distincte.