Conférence de presse : les annonces d'Emmanuel Macron

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Macron conf de presse
par Ludovic FAU, le Mardi 16 janvier 2024 à 22:46, mis à jour le Mercredi 17 janvier 2024 à 00:30

Une batterie de mesures pour "une France plus forte et plus juste" : lors de sa conférence de presse, mardi 16 janvier, Emmanuel Macron a multiplié les annonces pour donner corps à son concept de "réarmement", quelques jours après la nomination d'un nouveau gouvernement.

Une conférence de presse rythmée par une batterie de mesures pour "une France plus forte et plus juste". Lors de sa conférence de presse, mardi 16 janvier, Emmanuel Macron a multiplié les annonces pour donner corps à son concept de "réarmement" évoqué lors des vœux aux Français le 31 décembre.

Education et jeunesse 

Premier axe des mesures annoncées : la jeunesse et l'école. le président de la République veut notamment réguler l'usage des écrans "pour nos enfants", sur la base d'un rapport d'experts qu'il a réunis la semaine dernière. Précisant qu'il y aura "peut-être des interdictions" et "des restrictions" pour les jeunes usagers. Le président entend également "refonder l'instruction civique", dont le volume horaire sera doublé, avec une heure par semaine dès la cinquième, et souhaite "que le théâtre devienne un passage obligé au collège dès la rentrée prochaine".

Le chef de l'Etat souhaite, en outre, voir expérimentée la "tenue unique" pour les élèves dès cette année dans une centaine d'établissements scolaires, en vue d'une éventuelle généralisation en 2026. Il a aussi dit vouloir rétablir des cérémonies de remise des diplômes "dès cette année" au collège, en se disant aussi au passage "totalement favorable" à l'apprentissage systématique de La Marseillaise en primaire. "Nous irons vers la généralisation du Service national universel en seconde", a enfin annoncé Emmanuel Macron, donnant rendez-vous sur ce chantier ouvert dès le premier quinquennat "dans les prochaines semaines".

Une séquence assortie d'un mea culpa sur "l'égalité des chances" : "Je dois reconnaître avec netteté qu'après six ans et demi (...), nous avons amélioré des choses mais nous ne les avons pas radicalement changées". "L'avenir des enfants de la République reste encore par trop déterminé par le nom de famille, l'endroit où l'on est né, le milieu auquel on appartient", a-t-il concédé. 

Sécurité, économie, natalité 

Au cours de sa conférence de presse, le Président a annoncé que dix opérations "place nette" seront menées chaque semaine contre le trafic de drogue, afin de restaurer "l'ordre" et d'améliorer la vie quotidienne de nombreux Français confrontés à ce fléau. 

Sur le plan économique, Emmanuel Macron a demandé à son gouvernement des mesures permettant de "mieux gagner sa vie par le travail" et a dit vouloir que les fonctionnaires soient davantage rémunérés "au mérite", alors que la veille il avait affirmé que le gouvernement mettrait en œuvre "une réforme historique de la fonction publique". 

Il a également réaffirmé sa volonté de procéder à "deux milliards de baisses d'impôts" pour les classes moyennes en 2025 et défendu le doublement des franchises médicales, à 1 euro, dans un esprit de responsabilisation. Le chef de l'Etat s'est, en outre, prononcé pour la régularisation de "nombre de médecins étrangers".

Le Président a par ailleurs insisté sur la relance de la natalité, avec l'annonce de la création d'un "congé de naissance" de six mois qui aura vocation à remplacer le congé parental, ainsi que le lancement d'un "grand plan" pour lutter contre l'infertilité.

Enfin, sur le plan international, le chef de l'Etat a notamment indiqué : "J'irai moi-même en février en Ukraine" et "nous allons procéder à des livraisons nouvelles : une quarantaine de missiles Scalp et plusieurs centaines de bombes", a affirmé le président lors d'une conférence de presse. "Nous ne pouvons pas laisser la Russie gagner et nous ne devons pas le faire car alors la sécurité même de l'Europe et de tout le voisinage russe serait remise en cause", a-t-il souligné.

Au fil des nombreux sujets abordés en plus de deux heures de questions-réponses avec les journalistes, Emmanuel Macron a parfois renvoyé le détail de certaines mesures - comme la hausse attendue des tarifs de l'électricité, ou encore les contours des nouvelles réformes économiques et sociales qu'il a seulement effleurées - à son nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, qui prononcera le 30 janvier sa déclaration de politique générale.