L'annonce de la disparition du député Olivier Marleix (Droite républicaine) a déclenché une vague d'émotion et d'hommages venue de tous les bords politiques. Du président de la République Emmanuel Macron, à la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, en passant par les ex-chefs de l'Etat Nicolas Sarkozy et François Hollande.
"Une onde de choc". C'est par ces mots que la vice-présidente de l'Assemblée nationale, Naïma Moutchou, qui présidait la séance ce lundi 7 juillet, a réagi à l'annonce de la disparition d'Olivier Marleix. Après une courte suspension de séance, les députés présents dans l'hémicycle ont respecté une minute de silence, en hommage à l'élu du groupe Droite républicaine, qui a mis fin à ses jours à l'âge de 54 ans.
Présent au banc, visiblement ému, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, a rendu hommage à un élu "unanimement reconnu comme un bretteur redoutable, mais toujours loyal", qui appartenait à "la grande famille des républicains". "[C'était un] collègue courageux et engagé", a témoigné dans la foulée Nicolas Ray, qui appartient à la même famille politique qu'Olivier Marleix.
Sur X (anciennement Twitter), les marques de respect ont également afflué pour honorer la mémoire de celui qui a notamment été président des députés Les Républicains de 2022 à 2024. "Homme politique d’expérience, il défendait ses idées avec conviction. Je respectais aussi nos différends puisqu’ils se plaçaient à la lumière de notre amour du pays", peut-on lire sur le compte X d'Emmanuel Macron, faisant état d'un "Parlement en deuil". "La France perd aujourd'hui un serviteur exemplaire", a pour sa part réagi l'ex-chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy. Son successeur, François Hollande, se souvenant quant à lui d'un “homme de convictions” qui respectait “avec élégance les idées qui n’étaient pas les siennes”.
"Il était droit, rigoureux, profondément humain", a témoigné la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, "bouleversée" par la nouvelle. "Je proposerai à la Conférence des présidents qu’un hommage lui soit rendu demain à 15h dans l’hémicycle", a-t-elle annoncé.
"C’est une peine immense pour tout notre groupe", a écrit l'actuel chef de file des députés du groupe Droite républicaine, Laurent Wauquiez. "Nous n’oublierons pas l’homme de conviction, défenseur inlassable de l’intérêt général dont la vision tirait vers le haut le débat public." "Notre peine est immense", a confié le ministre de l'Intérieur et président des Républicains, Bruno Retailleau. "Je pense très fort à sa famille, à ses proches et à ses collègues." L'ex-Premier ministre Michel Barnier a lui aussi rendu hommage à l'élu : "Il avait un sens élevé de la loyauté. Il aimait la France. Il était mon ami."
Ancien membre du groupe dirigé par Olivier Marleix sous la précédente législature, Eric Ciotti, actuel président du groupe Union des droites pour la République, a adressé ses pensées à son “ami de toujours”, saluant la mémoire d’un “infatigable gaulliste et défenseur acharné de cette terre d’Eure-et-Loir”. "Il fut un élu de terrain, rigoureux, engagé au service de ses idées", a pour sa part réagi la patronne des députés du Rassemblement nationale, Marine Le Pen.
Les élus du camp présidentiel ont également salué la mémoire de l'élu d'Eure-et-Loir. "Olivier Marleix était un homme de passion et de conviction, défendant avec sincérité ses idéaux", a souligné le président du groupe Ensemble pour la République, Gabriel Attal. "Il portait ses convictions avec rigueur et élégance. Nous avons siégé côte à côte, parfois débattu, mais toujours avec respect", a soutenu le chef-de-file des élus Horizons, Paul Christophe.
A gauche, également, les témoignages et les hommages ont été nombreux. "C'était un adversaire honorable et respecté. Son attachement à la souveraineté de la France permettait un dialogue sincère", a relevé Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise). "Il siégeait sur des bancs opposés aux nôtres mais portait une voix de la droite républicaine et gaulliste et nous nous retrouvions sur l’attachement à la souveraineté industrielle de la France", a souligné la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot.
"Une profonde tristesse s’est abattue sur l’Assemblée nationale. (...) C’est un homme pour qui j’avais du respect", a écrit son homologue du groupe Ecologiste et social, Cyrielle Chatelain. "J’apprends avec une grande tristesse la disparition d’Olivier Marleix. Digne figure de la droite républicaine, nous nous sommes retrouvés sur la souveraineté industrielle de notre pays. Sa voix manquera", a quant à lui réagi le chef de file des députés Socialistes, Boris Vallaud.