Alors que Les Républicains sont réunis pour leurs journées parlementaires, ils ont reçu ce jeudi 12 septembre la visite du Premier ministre, Michel Barnier. Désormais décidés à à participer au gouvernement, les cadres du parti de droite ont affiché leur désir de "rupture" dans une logique de "cohabitation" avec le chef de l'État.
"Notre conviction c'est que, sur un certain nombre de domaines, on a besoin d'une politique de droite". Dans la foulée des élections législatives, le président du groupe "Droite républicaine" à l'Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, ainsi que ses troupes, refusaient l'idée de participer à une coalition gouvernementale. Mais la nomination de Michel Barnier à Matignon a changé la donne. Désormais, Les Républicains (47 députés et 131 sénateurs), comptent bien se saisir de l'occasion pour mettre leurs idées au pouvoir.
"Pas de hausses d'impôts, plus de sécurité, moins d'immigration", a notamment énoncé Laurent Wauquiez à l'issue d'une rencontre entre le nouveau Premier ministre, issu de sa famille politique, et les parlementaires de droite réunis pour leur rentrée à Aix-les-Bains et Annecy.
"Désormais on a la certitude qu'on aura un Premier ministre qui ne sera pas un collaborateur, mais un Premier ministre de plein exercice. La configuration s'approche beaucoup plus d'une cohabitation, que de la situation classique qu'on connaît sous la Ve République", a estimé Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, appelant de ses vœux "le redressement des comptes publics, la revalorisation du travail, moins d’immigration, plus de sécurité".
La vice-Présidente de l’Assemblée nationale et secrétaire générale de LR, Annie Genevard, a pour sa part mis en avant la nécessité d'"épauler" le Premier ministre pour notamment "trouver des voies de passage" au Parlement, louant en la personne de Michel Barnier "un homme rompu à l'art de la négociation et de la discussion".
Une capacité qui sera testée, et très certainement soumise à rude épreuve dès cet automne, avec l'examen du projet de loi de finances. Pour l'instant, le locataire de Matignon a promis mercredi pour "la semaine prochaine" l'annonce de la composition de son gouvernement, au sein duquel Les Républicains comptent bien peser, jusqu'à tenter d'en être la force motrice.