Présidence du groupe Renaissance : quatre candidats pour succéder à Christophe Castaner

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Groupe Ensemble
par Maxence KagniJason Wiels, Elsa Mondin-Gava, Stéphanie Depierre, le Mardi 21 juin 2022 à 16:11, mis à jour le Mercredi 22 juin 2022 à 00:58

Aurore Bergé, Stella DupontRémy Rebeyrotte et Guillaume Vuilletet briguent la succession de Christophe Castaner, qui n'a pas été réélu député, à la tête du groupe Renaissance (ex-La République en marche). Les députés issus du parti présidentiel éliront leur nouveau chef de file mercredi 22 juin dans la matinée. 

Les députés du parti présidentiel choisiront, mercredi 22 juin, leur nouveau chef de file à l'Assemblée nationale. Christophe Castaner, ayant été battu dimanche dans sa circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, quatre candidats se sont portés candidats à sa succession. Aurore Bergé, Stella Dupont, Rémy Rebeyrotte et Guillaume Vuilletet briguent la présidence de l'ancien groupe La République en marche rebaptisé "Renaissance".

Aurore Bergé

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Aurore Bergé, le 20 juin 2022. (AFP)
Aurore Bergé, le 20 juin 2022. (AFP)

Elle est l'une des figures les plus médiatiques de la macronie à l'Assemblée : Aurore Bergé, 35 ans, a été élue députée pour la première fois en 2017. Elle était jusqu'à présent présidente déléguée du groupe La République en marche. Cette transfuge des Républicains a rejoint Emmanuel Macron en février 2017 avant d'être dans la 10e circonscription des Yvelines, l'ancien fief de Christine Boutin et Jean-Frédéric Poisson, où elle a été réélue dimanche 19 juin. 

Lundi, devant les caméras, la députée a jugé que la majorité présidentielle devrait "aller chercher du compromis, du consensus sur les différents textes" tout en appelant à la "responsabilité" les "différentes oppositions". Aurore Bergé avait déjà été candidate, en septembre 2020, à la succession de Gilles Le Gendre : elle avait été battue par Christophe Castaner par 145 voix contre 120.

Stella Dupont

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Stella Dupont, en décembre 2018
Stella Dupont, en décembre 2018. (AFP)

Stella Dupont, 48 ans, a quitté le Parti socialiste en 2017 pour rejoindre La République en marche. Membre de l'aile gauche de la majorité présidentielle, elle a été élue députée pour la première fois en 2017. Pendant son mandat, Stella Dupont s'est notamment faite remarquer en s'opposant à de nombreuses dispositions de la loi Asile et immigration, avant de s'abstenir lors du vote sur l'ensemble du texte.

Rémy Rebeyrotte

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Rémy Rebeyrotte en avril 2019
Rémy Rebeyrotte, en avril 2019. (AFP)

Ancien membre du Parti socialiste et ancien maire d'Autun, Rémy Rebeyrotte, 56 ans, est député de Saône-et-Loire depuis 2017. Membre du bureau de l'Assemblée nationale, il fait partie des députés macronistes qui ont été le plus enclin à riposter verbalement aux attaques de l'opposition lors des débats parlementaires. En février 2020, lors de la réforme finalement interrompue des retraites, il suggérait ainsi aux députés de gauche "d'enlever tous les amendements en doublon, voire triplon pour que nous puissions enfin avancer". C'est la troisième fois que le député est candidat à la présidence du groupe.

Guillaume Vuilletet

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Guillaume Vuilletet, en mai 2022
Guillaume Vuilletet, en mai 2022. (AFP)

Membre d'Europe Ecologie - Les Verts de 2010 à 2015, Guillaume Vuilletet a quitté le parti avant de rejoindre Emmanuel Macron. En 2017, il est élu député pour la première fois dans la 2e circonscription du Val-d'Oise face au sortant, le député Les Républicains Axel Poniatowski. Par le passé, il a aussi été conseiller parlementaire de Jean-Pierre Chevènement au ministère de l'Intérieur. Lors de la précédente législature, il siégeait au sein de la commission des lois de l'Assemblée et, en septembre 2020, il est devenu vice-président en charge de la coordination au sein du groupe La République en marche, devenu Renaissance, dont il brigue aujourd'hui la présidence. 

Les présidents de groupe

Ils sont membres de droit de la conférence des présidents, ce qui leur permet de participer à la fixation de l'ordre du jour de l'Assemblée nationale.

Ils disposent également d'autres pouvoirs, prévus par le règlement de l'Assemblée nationale : ils peuvent demander la création d'une commission spéciale, obtenir de droit des suspensions de séance, faire procéder au vote par scrutin public quand ils le demandent, ou encore demander la prolongation d'une séance de nuit au-delà de l'heure normale...

Les présidents de groupe peuvent également participer aux réunions du bureau de l'Assemblée nationale et participent à la répartition des postes entre les groupes politiques. C'est aussi eux qui inscrivent les orateurs dans la discussion générale d'un texte.