Questions à Gabriel Attal : pour cinq semaines, les Questions au gouvernement du mercredi deviennent les Questions au Premier ministre

Actualité
Image
Gabriel Attal à l'Assemblée nationale. LCP
Gabriel Attal à l'Assemblée nationale. LCP
par Ludovic FAU, le Mercredi 3 avril 2024 à 09:00, mis à jour le Mercredi 3 avril 2024 à 09:57

C'est une expérimentation qui commence aujourd'hui à l'Assemblée nationale. A partir de ce mercredi 3 avril et lors des quatre prochaines séances de Questions au gouvernement (QAG) du mercredi, Gabriel Attal sera le seul à répondre aux questions des députés. Le Premier ministre a accepté l'idée proposée par la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, qui a engagé une série d'initiatives pour "redynamiser" les QAG, qui sont l'un des moyens dont le Parlement dispose pour exercer sa mission de contrôle sur le gouvernement. A suivre en direct sur LCP dès 13h55. 

Des QAG - Questions au gouvernement - aux QGA - Questions à Gabriel Attal... A partir de ce mercredi 3 avril et pour une expérimentation de cinq semainesle Premier ministre sera seul à répondre aux questions des députés lors de la séance du mercredi à l'Assemblée nationale. La séance du mardi restant inchangée avec des questions pouvant être adressées à l'ensemble des membres du gouvernement. 

Cette innovation avait été proposée, dès l'automne dernier, par la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a engagé un chantier destiné à "redynamiser" les Questions au gouvernement et à "améliorer la qualité" de ces séances. Déjà, depuis fin novembre, l'Assemblée nationale est passée d'une longue séance le mardi à deux séances, le mardi et le mercredi, celle du mercredi étant plus courte que celle du mardi avec une seule question par groupe politique. Initialement prévue pour une expérimentation de dix semaines, cette formule a été prolongée jusqu'à la fin de la session parlementaire en cours, au mois de juin. 

A l'époque, alors Première ministre, Elisabeth Borne avait décliné l'idée de répondre seule aux députés le mercredi. Au contraire, son successeur, Gabriel Attal, s'est montré prêt à jouer le jeu. L'organisation des Questions au gouvernement faisant partie des prérogatives de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet a réuni les présidents des dix groupes politiques du Palais-Bourbon, mardi 26 mars, pour arrêter les modalités de cette séance. Face aux doutes et aux réserves de certains groupes, notamment à gauche, qui ne veulent se retrouver spectateurs d'un "show Attal", il a été décidé de limiter l'expérimentation à cinq semaines. 

J'aurais pu dire non mais ce n'est pas mon genre de me dérober. Gabriel Attal

"J'aurais pu dire non mais ce n'est pas mon genre de me dérober", a glissé le Premier ministre aux journalistes, à la sortie des Questions au gouvernement du mardi 2 avril, la veille de sa première seul face à l'hémicycle. Députés qui l'interrogeront, thèmes des questions... "Ce sera la surprise", a-t-il ajouté. 

L'exercice rappelle celui du "Prime Minister's Questions" le mercredi midi à la Chambre des communes britannique. Au sein même de la majorité présidentielle, l'idée est diversement accueillie. "C'est une excellente inspiration" par laquelle Gabriel Attal "donnera une cohérence d'ensemble à la politique gouvernementale" juste après le Conseil des ministres, estime Charles Rodwell (Renaissance). "Ce n'est peut-être pas une bonne idée" juge, en revanche, Ludovic Mendes (Renaissance) selon lequel "chaque ministre doit rendre des comptes". Que le Premier ministre réponde en personne à l'ensemble des députés qui l'interrogeront est en tout cas un signe de "considération" vis-à-vis de la représentation nationale souligne un conseiller de l'exécutif. 

Compte tenu du calendrier parlementaire, cette formule sera expérimentée les mercredis 3 et 10 avril, ainsi que les mercredis 15, 22 et 29 mai. A l'issue de ces cinq séances de questions réservées à Gabriel Attal, une évaluation sera réalisée pour dire stop ou encore