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- Déchéance de nationalité : elle contamine l'Europe ?

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05 février 2016
Vendredi 5 février, le débat sur la révision de la Constitution visant à y inscrire l'état d'urgence et la déchéance de nationalité s'ouvre à l'Assemblée nationale. Depuis l'annonce de François Hollande, le 16 novembre lors du Congrès de Versailles de l'extension de la déchéance pour les actes terroristes, le gouvernement n'a cessé de faire volte-face. L'article 2 du projet de loi a finalement gommé la référence aux binationaux pour éviter une stigmatisation. En l'état actuel du texte, tous les condamnés pour terrorisme pourront être déchus de leur nationalité, créant ainsi des apatrides.

Qu'en pensent les autres pays européens ? A l'étranger, la déchéance de nationalité existe déjà et s'applique dans la plupart des cas aux personnes naturalisées. C'est le cas de 15 pays de l'Union européenne comme la Belgique et le Royaume-Uni qui ont étendu la disposition aux binationaux avec la menace terroriste. Outre-Rhin, même si la déchéance de nationalité reste interdite en réaction au nazisme et ne peut créer d'apatrides, la question commence à agiter les conservateurs. L'Italie n'applique pas non plus la disposition ou alors à des cas précis comme l'engagement militaire sans autorisation. Alors que l'Europe se retrouve divisée sur les contours de la déchéance, quel avenir pour cette mesure ? Quelles peuvent-être ses dérives ? Les invités d'Arnaud Ardoin en débattent ce soir sur le plateau de Ca vous regarde.

Invités :

- Alberto Toscano, président du Club de la presse européenne et correspondant du quotidien Italia Oggi.
- Christophe Giltay, grand reporter pour RTL Belgique.
- Birgit Holzer, correspondante pour la presse régionale allemande.
- Philip Turle, journaliste britannique à RFI.