- Mouvement social : vers l'apaisement ou le chaos ?
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26 mai 2016
A la veille d'une huitième journée de mobilisation, le conflit entre le gouvernement et les opposants à la loi Travail ne faiblit pas. Mercredi matin, six des huit raffineries françaises étaient à l'arrêt ou marchaient au ralenti, obligeant l'Etat à puiser dans ses stocks de réserve. La CGT-Energie agite aussi la menace d'un blocage des centrales nucléaires, compliquant ainsi la production d'électricité.
Bruno Le Roux et d'autres parlementaires socialistes ont tendu la main aux frondeurs et à FO. Ils ont appelé à retravailler l'article 2 du texte, concernant la primauté des accords d'entreprise sur les accords de branche. Dans l'hémicycle, Manuel Valls a tenu à clarifier la position du gouvernement. " Il n'y aura ni retrait du texte, ni remise en cause de l'article 2 car c'est le coeur de la philosophie du texte " a affirmé le Premier ministre. Face à la CGT qui est à la manoeuvre, l'exécutif ne compte pas céder. François Hollande a déploré une " stratégie portée par une minorité ", décrédibilisant ainsi les cégétistes, premier syndicat de France.
Le gouvernement entend-il laisser le mouvement s'amplifier afin de mieux le discréditer? La droite parle de " chienlit ", selon l'expression utilisée par de Gaulle en mai 68, et dénonce l'immobilisme de Bernard Cazeneuve. En 2010, face à la protestation contre la réforme des retraites, Nicolas Sarkozy n'avait pas cédé aux blocages et avait usé de la force pour éviter une pénurie. Il avait notamment eu recours à des réquisitions de personnel, ce que réclame désormais la droite. L'Etat va-t-il mettre en place cette mesure ? Le pays va-t-il être paralysé ? Les invités d'Arnaud Ardoin en débattent ce soir de 19h30 à 20h30 dans l'émission Ça vous regarde sur LCP.
- Pierre Ferracci, président du cabinet de conseil Alpha.
- Bernard Debré, député Les Républicains de Paris.
- Olivier Besancenot, membre de la direction du NPA.
- Denis Sieffert, directeur de la rédaction de Politis.