À LA UNE / Industrie française : comment éviter le naufrage ?
Un « défi énorme » pèse sur l'industrie française, reconnaissait le ministre de l'Économie et de l'Industrie Roland Lescure. Après le sommet « Choose France », le président Emmanuel Macron s'est félicité pour les 30 milliards investis dans plus de 150 projets d'entreprises françaises sur 12 mois. « Nous avons redonné aux entrepreneurs le goût d'investir en France et ces six dernières années, nous avons été, par ces efforts conjugués, le pays le plus attractif d'Europe », a-t-il clamé dans une vidéo de 7 minutes sur ses réseaux sociaux. Quand le président ajoute que « la France productive est bien là, elle continue de se déployer », la CGT dénonce une « opération de communication visant avant tout à rassurer le Medef ». Le syndicat a recensé près de 450 plans de suppressions d'emplois entre octobre 2023 et octobre 2025, citant notamment le cas de Novasco, aciériste qui a été poussé à licencier plus de 500 personnes sur ses 650 employés par une décision du tribunal de Strasbourg du 17 novembre 2025. Au total, la France aurait perdu 108 sites en 2025, contre 80 ouvertures, selon le décompte de « L'Usine Nouvelle ». Le média note une progression de 50 % du nombre de sites condamnés ou menacés depuis 2024. Comment éviter le naufrage de l'industrie française ?
Invités :
- Aurélie Trouvé, députée « la France Insoumise » de Seine-Saint-Denis,
- Vincent Charlet, délégué général de « La fabrique de l'industrie »,
- Olivier Redoules, économiste, directeur des études de Rexecode,
- En visioconférence : Guillaume Gibault, Fondateur et Président du « Slip français ».
Chroniques :
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LA QUESTION QUI FÂCHE / Retraités aisés : faut-il les faire payer ?
Après l'Assemblée nationale, le Sénat s'est saisi de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Jeudi 13 novembre 2025, à la quasi-unanimité, les députés avaient rejeté la suppression de l'abattement fiscal de 10 % profitant aux retraités. Afin de faire des économies, le gouvernement souhaite mettre à contribution les seniors plus aisés. L'exécutif compte alors sur le Sénat pour fixer le seuil de contribution à 1 700, 1 800 ou 2 000 euros. La mesure initiale, avec un abattement forfaitaire de 2 000 euros, aurait rapporté 1,2 milliard d'euros en prélevant en moyenne 212 euros par an à plus de 1,4 million de ménages. Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, a appelé à « une forme de solidarité au sein de la population des retraités ». Les sénateurs vont-ils accepter de ponctionner les retraités ?
Invités :
- Nicole Dubré-Chirat députée « Ensemble Pour la République » du Maine-et-Loire,
- Yannick Monnet, député « Gauche Démocrate et Républicaine » de l'Allier,
- Éric Michoux, député « Union des Droites pour la République » de Saône-et-Loire.