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Chaque voix compte - Laïcité : que reste-t-il de 1905 ?

EMISSION
duration
1 heure 5 minutes
Disponible du au
Diffusé le
10 décembre 2025
À LA UNE / Laïcité : que reste-t-il de 1905 ?

À l'initiative du député Aristide Briand, la loi concernant la séparation des Eglises et de l'Etat a été adoptée le 9 décembre 1905, il y a 120 ans. Ce texte fondateur de la laïcité française pose deux principes : la liberté de croire ou de ne pas croire (et de le manifester), ainsi que la neutralité de l'Etat. Initialement, le texte ne mentionnait pas le terme, utilisé depuis 1871 pour désigner la séparation du civil et du religieux, et qui signifiait jusque-là « les gens », en opposition aux clercs et aux nobles. Certaines règles ne concernent cependant pas l'ensemble du territoire français : l'Alsace-Moselle ainsi que la Guyane française, Mayotte, la Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis et Futuna, et la Nouvelle-Calédonie disposent d'une exception. Pour l'historien Jean Baubérot, « il n'existe pas un "modèle français de la laïcité", mais différentes représentations selon les acteurs sociaux ». « La laïcité n'est ni un outil de confrontation ni un sujet d'opposition : elle est un espace commun, protecteur, où chacun trouve sa place, quelles que soient ses convictions », écrivait la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. « Nous n'avons pas trouvé mieux depuis », estime l'historien Jean Baubérot. Le texte de 1905 est-il toujours adapté à la France de 2025 ?


Invités :
- Milan Sen, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès, co-auteur de « Préserver la laïcité » (L'Observatoire)
- Philippe Portier, politologue, Professeur à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes
- Paul Cassia, professeur de droit public à l'Université Panthéon-Sorbonne


Chroniques :

« Budget : le gouvernement mise sur la défense » par Fanny Guinochet

« Quelle histoire ! » : « Sarko show : et maintenant, la tournée ! » par Laurent Guimier

LA QUESTION QUI FÂCHE / Défense : la France voit-elle trop petit ?

Toute l'Europe semble se préparer à une éventuelle agression russe. Emmanuel Macron annonçait le 27 novembre 2025 la mise en place d'un service militaire volontaire, qui pourrait devenir obligatoire en cas d'évolution majeure de la situation. Un mouvement qui pourrait être suivi en Italie, ou en Allemagne, où l'armée se préparerait à la mobilisation de 800 000 soldats de l'Alliance atlantique selon le journal « La Repubblica ». Avec plus de 210 000 militaires engagés dans les différentes armées, la France est la première puissance européenne en nombre, devant la Pologne ou l'Allemagne. Le budget alloué au ministère des Armées augmente depuis des années, et passerait de 47 milliards en 2024 à 68,9 milliards en 2030. La gauche critique notamment le fait que les dépenses militaires soient les seules à augmenter dans le budget : selon le projet de budget 2026, ces dépenses augmenteraient de 3,5 milliards. Une tendance que la ministre des Armées, Catherine Vautrin, justifie en énumérant « de nouveaux besoins », comme l'utilisation des drones, la guerre de champ électromagnétique ou l'espace. La France est le deuxième pays le plus dépensier de l'Union européenne en la matière, derrière l'Allemagne. La France accorde-t-elle un budget suffisant à son armée ?

Invités :
- Jean-Michel Jacques, député « Ensemble Pour la République » du Morbihan, Président de la commission de la défense nationale
- Jean-Louis Thiériot, député « Droite Républicaine » de Seine-et-Marne
- Marie Récalde, députée socialiste de Gironde

« Chaque Voix compte », votre rendez-vous quotidien qui prend le pouls de la société : un débat, animé par Adeline François, en prise directe avec l'actualité politique, parlementaire, sociale ou économique. Un carrefour d'opinions où ministres, députés, élus locaux, experts et personnalités de la société civile font entendre leur voix.