La vidéo de ce programme sera bientôt disponible
Image
L'irréparable, le discours du Vel d'Hiv
DOCUMENTAIRE
duration
52 minutes
Diffusé le
06 juin 2025
"Il est, dans la vie d'une Nation, des moments qui blessent la mémoire et l'idée que l'on se fait de son pays. Ces moments, il est difficile de les évoquer, parce que l'on ne sait pas toujours trouver les mots justes pour rappeler l'horreur, pour dire le chagrin de celles et ceux qui ont vécu la tragédie."
C'est par ces mots que Jacques Chirac, tout juste élu Président, débute le 16 juillet 1995 l'un des discours les plus célèbres de l'histoire de la Vème République.
Celui par lequel il reconnaît les responsabilités de la France dans la déportation et l'extermination d'environ 76 000 Juifs qui y vivaient.
"Ce jour-là, la France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux."
Jacques Chirac déchire ainsi le voile de silence apposé sur ces crimes, et signe la fin d'un débat politique et historique qui a duré plus de cinquante ans.
Ses mots marquent une rupture majeure avec la position du Général De Gaulle, célébrant la France combattante et pour qui "Vichy est nul et non avenu", mais aussi avec celle de tous ses prédécesseurs : Pompidou, Giscard d'Estaing et Mitterrand pour qui "l'Etat français, c'était Vichy, ce n'était pas la République." Donc, ce n'était pas la France.
Le discours de Jacques Chirac provoque des échanges houleux, notamment dans son propre camp, certains estimant risqué d'ouvrir la porte à une "politique mémorielle de repentance" qui pourrait être infinie.
D'autres, en revanche, considèrent que de regarder en face la réalité de notre passé permet d'apaiser notre société. Le discours du Vel d'Hiv ouvre la voie : le débat se déplace plus tard sur le rôle de la France dans la traite négrière, la colonisation, notamment en Algérie, ou encore la politique française au Rwanda pendant le génocide des Tutsi de 1994.
Le discours a des conséquences politiques mais aussi matérielles et judiciaires
30 ans plus tard, les retombées de la déclaration de Jacques Chirac sont majeures.
Son discours est entré dans l'Histoire.
C'est par ces mots que Jacques Chirac, tout juste élu Président, débute le 16 juillet 1995 l'un des discours les plus célèbres de l'histoire de la Vème République.
Celui par lequel il reconnaît les responsabilités de la France dans la déportation et l'extermination d'environ 76 000 Juifs qui y vivaient.
"Ce jour-là, la France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux."
Jacques Chirac déchire ainsi le voile de silence apposé sur ces crimes, et signe la fin d'un débat politique et historique qui a duré plus de cinquante ans.
Ses mots marquent une rupture majeure avec la position du Général De Gaulle, célébrant la France combattante et pour qui "Vichy est nul et non avenu", mais aussi avec celle de tous ses prédécesseurs : Pompidou, Giscard d'Estaing et Mitterrand pour qui "l'Etat français, c'était Vichy, ce n'était pas la République." Donc, ce n'était pas la France.
Le discours de Jacques Chirac provoque des échanges houleux, notamment dans son propre camp, certains estimant risqué d'ouvrir la porte à une "politique mémorielle de repentance" qui pourrait être infinie.
D'autres, en revanche, considèrent que de regarder en face la réalité de notre passé permet d'apaiser notre société. Le discours du Vel d'Hiv ouvre la voie : le débat se déplace plus tard sur le rôle de la France dans la traite négrière, la colonisation, notamment en Algérie, ou encore la politique française au Rwanda pendant le génocide des Tutsi de 1994.
Le discours a des conséquences politiques mais aussi matérielles et judiciaires
30 ans plus tard, les retombées de la déclaration de Jacques Chirac sont majeures.
Son discours est entré dans l'Histoire.