Depuis plus de 25 ans, Oxmo Puccino prospère sur la scène musicale française. L'interprète de « Avoir des potes » s'est imposé comme une figure du hip-hop et du rap français. Ce dernier se décrit davantage comme un « poétiseur » : prendre la vie et en faire quelque chose de poétique.
Lui qui a commencé la musique dans un contexte tout autre, craint que les intérêts économiques prévalent sur la création. L'art ne peut rimer avec l'appât du gain. Or, l'industrie musicale semble répondre à une loi du marché, décrypte-t-il. C'est alors aux artistes de jouer avec le libéralisme de la musique afin de pouvoir se faire connaître tout créant librement.
Depuis toujours, l'artiste s'est engagé envers les enfants. Il a également été nommé ambassadeur de l'Unicef. Avec eux, il se rend en Haïti, au Niger ou encore en Guinée Conakry pour rendre compte de la situation des enfants dans le besoin.
Par ailleurs, l'enfance est un thème récurrent dans les oeuvres d'Oxmo Puccino. Déjà à l'époque, dans « L'enfant seul », il témoignait des problématiques liées à la santé mentale. Il souhaitait lever le voile sur cette tristesse collective que ressentent de nombreux jeunes.
Lui, persuadé qu'une musique peut changer le monde, souhaite transmettre à travers l'écriture pour construire un monde meilleur.
"A quoi sert une chanson ?"... si elle est désarmée ? » chantait Julien Clerc sur un texte d'Étienne Roda-Gil. Les chanteurs ont toujours été témoins et acteurs des grandes mutations sociales, politiques et culturelles. Ils sont le reflet et le porte-voix des luttes, des espoirs et des révoltes... on pense bien sûr à Léo Ferré, à Serge Gainsbourg ou encore à Renaud et d'autres grandes voix, mais aujourd'hui, avec l'omniprésence des réseaux sociaux et le clivage qu'ils génèrent, les prises de position des artistes sont de plus en plus périlleuses. Dans une série d'entretiens menés par Didier Varrod, directeur musical des antennes de Radio France, des artistes explorent la force de leurs oeuvres en lien avec l'engagement sous toutes ses formes.
Lucky Love, figure montante de la scène musicale qui sort son premier album, se distingue par son combat pour la reconnaissance des minorités et son engagement pour l'égalité des genres. Son titre « Masculinity » est devenu l'hymne de plusieurs causes, jusqu'à devenir un moment fort de l'ouverture des Jeux paralympiques de Paris. Olivia Ruiz partage son parcours de femme engagée, le choc de la vague #Metoo et l'influence de ses racines familiales sur sa création. Alex Beaupain est quant à lui connu pour ses textes sensibles et engagés et n'a jamais caché son engagement politique à gauche.
A travers ces discussions, chaque artiste dévoile à Didier Varrod comment une chanson peut devenir le miroir de ses convictions et celles de son public, voire même, au-delà de sa première raison d'être, un vecteur de changement de notre société : « A quoi sert une chanson ? »