Le 16 novembre dernier, dans le climat de sidération qui suit les attentats, François Hollande annonce au congrès de Versailles une réforme constitutionnelle, incluant la déchéance de nationalité.
Quatre mois plus tard, le Président de la République fait une déclaration solennelle à l'Elysée : la réforme est définitivement enterrée.
Comment une mesure, qui se voulait le symbole de l'unité nationale face au terrorisme, a-t-elle viré au fiasco ? Elisa Bertholomey revient sur ces quatre mois qui ont monopolisé le débat politique, entre démission de Christiane Taubira, les querelles parlementaires et la division de la majorité déjà fragile.