Elle ne veut pas d'un Parlement "qui tourne au ralenti". La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet a dit sa volonté, ce vendredi 18 avril, de voir une session extraordinaire convoquée au mois de juillet, et "probablement" au mois de septembre. Et ce, afin de pouvoir terminer l'examen de l'ensemble des textes engagés.
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a dit "souhaiter" vendredi 18 avril que les députés siègent en session extraordinaire "en juillet et probablement au mois de septembre". "Nous avons un certain nombre de textes qu'il nous faut finir d'examiner et je crains que nous n'ayons pas le temps jusqu'au 30 juin", a déclaré la députée des Yvelines (Ensemble pour la République) sur Sud Radio, prenant le contre-pied de l'exécutif qui ne semble pas envisager de convoquer une session extraordinaire cet été.
"Je souhaite que nous puissions partir cet été avec les textes finis, en tout cas tous les textes que nous aurons engagés", a précisé Yaël Braun-Pivet, citant les textes en cours d'examen comme la simplification de la vie économique, la loi agricole, la programmation pluriannuelle de l'énergie, la loi sur l'audiovisuel public ou la fin de vie mais aussi d'autres, en attente, comme le statut de l'élu ou la proportionnelle, chère à François Bayrou. "Je ne me résous pas à avoir un Parlement qui tourne au ralenti, je veux travailler, je veux légiférer, nous avons des réformes à porter pour les Français", a insisté la cheffe du Palais-Bourbon.
Mais "c'est à la main du président de la République", a-t-elle rappelé. Le chef de l'Etat ouvre et clôt par décret ces sessions extraordinaires. Celles-ci se tiennent cependant à la demande du Premier ministre – ou de la majorité des membres composant l'Assemblée nationale.
Interrogée sur le fait qu'une nouvelle session parlementaire offrirait aux oppositions de nouvelles opportunités de déposer des motions de censure pour renverser le gouvernement, Yaël Braun-Pivet balaie : "Ça c'est la Constitution qui le dit." Chaque député ne peut signer plus de trois motions de censure au cours de la session ordinaire, mais peut en signer une nouvelle lors d'une session extraordinaire.
La présidente de l'Assemblée nationale est également revenue sur plusieurs points évoqués lors de ses réunions avec les présidents de groupe parlementaires sur le fonctionnement de l'institution, dont LCP vous a déjà parlé ici. Sur la question d'une éventuelle interdiction de l'alcool à la buvette des députés, elle estime qu'il "ne faut pas infantiliser les parlementaires". "Certains me disent aussi qu'il faudrait interdire les portables dans l'hémicycle. Ça suffit, les députés sont des grandes personnes", répond Yaël Braun-Pivet, qui appelle par contre chacun à avoir "une tenue qui correspond à la dignité de leur mandat", car "ça n'est pas rien d'être député de la Nation".