Assemblée nationale : Laurent Wauquiez ferme la porte à une "coalition gouvernementale", mais évoque un "pacte législatif"

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Laurent Wauquiez à l'Assemblée nationale, le 10 juillet 2024
Laurent Wauquiez, nouveau président de "La droite républicaine" à l'Assemblée nationale, le 10 juillet 2024 - LCP
par Soizic BONVARLET, le Mercredi 10 juillet 2024 à 19:20, mis à jour le Jeudi 11 juillet 2024 à 14:10

Dans une Assemblée nationale divisée en trois grands blocs, auxquels il faut ajouter Les Républicains - et sans majorité claire - chaque camp imagine les combinaisons possibles pour gouverner ou empêcher certains autres d'y parvenir. Ce mercredi 10 juillet, Laurent Wauquiez, tout juste élu président des députés Les Républicains, a rejeté l'idée de "coalitions gouvernementales", mais a évoqué l'idée d'un "pacte législatif" qui offrirait une alternative à la nomination d'un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire.

Un nouveau nom de groupe, "La Droite républicaine", et un nouveau président en la personne de Laurent Wauquiez. Face aux trois blocs constitués par le Nouveau Front populaire, Ensemble et le Rassemblement national, Les Républicains comptent bien peser à l'Assemblée nationale, en s'affirmant dans une attitude "positive" et "indépendante", selon les mots de leur nouveau président de groupe.

Wauquiez : pas de "coalition", mais un "pacte législatif"

"Nous mesurons tous aujourd'hui ce qu'est la gravité de la situation, avec à la fois une crise politique, une crise de nos institutions, et une crise du pays qui inquiète profondément les Français". C'est ainsi que Laurent Wauquiez, entouré des députés de son groupe, a introduit sa première allocution en tant que président de "La Droite républicaine", dans la cour d'honneur de l'Assemblée nationale, mercredi 10 juillet.

"Les Français sont orphelins d'une offre positive. Aujourd'hui nous sommes tous très lucides, la droite républicaine n'est pas encore en mesure d'incarner cette offre", a reconnu le député de Haute-Loire. "Pour cela, nous devons tout rebâtir (...) Et c'est ce à quoi nous allons nous employer, pour mettre en œuvre une nouvelle offre politique d'une droite indépendante".

Un "travail de reconstruction", dont Laurent Wauquiez a estimé qu'il commençait "aujourd'hui, en posant la première fondation, avec la création d'un nouveau groupe politique, qui s'appellera 'La Droite républicaine'". Le désormais ex-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes avait été élu quelques minutes auparavant à la tête dudit groupe. 

Laurent Wauquiez a indiqué que "La Droite républicaine" allait travailler à l'élaboration d'un "pacte législatif autour de propositions de loi qui seront mises sur la table à l'Assemblée nationale pour répondre aux problèmes du pays sans attendre". Il a précisé que ce pacte aurait pour priorité "la revalorisation de la France qui travaille, et de la France qui a travaillé".

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Pas question, en revanche, d'envisager une quelconque coopération active avec la coalition présidentielle d'Emmanuel Macron. "Nous ne participerons pas à des coalitions gouvernementales. Nous ne croyons pas qu'on peut répondre à la crise d'un pays par une combinaison d'appareils", a-t-il déclaré.

Au cours d'une réunion, mardi, les députés LR sortants avaient déjà réfléchi à l'idée d'un "pacte législatif", régi par l'engagement de ne pas renverser le Premier ministre à la première occasion, voire à venir en soutien de certains textes en ligne avec leur propre logiciel idéologique, tout en se tenant à distance de l’exécutif en ne participant pas au gouvernement.

"La droite républicaine s'opposera à tout gouvernement issu du Front populaire" a, par ailleurs, martelé Laurent Wauquiez, prévenant en outre que "tout gouvernement qui comporterait des ministres de La France insoumise, fera l'objet immédiatement du vote d'une motion de censure".

À droite, d'autres hypothèses pour l'après-législatives

Depuis le début de la semaine, plusieurs responsables des Républicains ont cependant évoqué d'autres possibilités qu'un simple "pacte législatif" pour trouver une alternative à la formation d'un gouvernement Nouveau Front populaire. Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, plaide ainsi pour la formation d’un "gouvernement d’urgence nationale", "avec des LR, des indépendants, le camp d’Emmanuel Macron", et qui serait dirigé par un responsable de sa propre famille politique. "Pour que ça change, ça ne peut pas être un Premier ministre du camp présidentiel", a-t-il affirmé sur le plateau de France 2 mardi soir, tout en appelant à "marquer un coup d’arrêt à La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon".

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Une ligne également défendue par l'ancien président du groupe LR à l'Assemblée, Olivier Marleix, qui dans un entretien au Figaro, a appelé le président de la République à nommer un Premier ministre "issu des Républicains". L'ancien Premier ministre, Edouard Philippe, qui a quitté LR en 2017 et fondé Horizons, tente quant à lui de reconstruire des ponts en plaidant pour une entente allant "de LR à Renaissance"