Budget : "L'esprit de responsabilité l'emportera", veut croire Pierre Moscovici

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par Maxence Kagni, le Lundi 8 décembre 2025 à 20:21

Le premier président de la cour des comptes, invité ce 8 décembre de Lundi, c'est politique, a mis en garde vis-à-vis d'un rejet du budget de la sécurité sociale, qui aurait des conséquences sur une situation financière déjà "préoccupante".

Alors que "notre crédibilité s'affaisse", Pierre Moscovici veut croire que l'Assemblée nationale votera le budget de la sécurité sociale et le projet de loi de finances. Le premier président de la cour des comptes, invité ce 8 décembre de Lundi, c'est politique sur LCP, a mis en garde les députés : "L'absence de budget pose d'autres problèmes, des problèmes de stabilité politique, de gestion de la sécurité sociale.

Alors que l'Assemblée nationale se prononcera ce mardi sur le budget de la sécurité sociale lors d'un vote qui s'annonce serré, Pierre Moscovici juge "préférable" que celui-ci soit adopté. L'ancien ministre, qui rappelle qu'un rejet du texte aurait des "conséquences financières", est d'ailleurs plutôt optimise vis-à-vis du scrutin : "Je pense que l'esprit de responsabilité l'emportera."

Pierre Moscovici estime également qu'une absence de vote du budget de l’État serait préjudiciable : "Dans le budget tel qu'il a été pensé, il y a 6 milliards d'euros de plus pour la défense, si on est en loi spéciale, walou (rien du tout, ndlr)",

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Un budget qui n'est "pas satisfaisant"

Le premier président de la cour des comptes juge toutefois que le budget "n'est pas satisfaisant" : "On reste, à peu près, à 23 milliards d'euros de déficit de la sécurité sociale, ce qui est deux fois plus qu'il y a deux ans et ce qui est 6 milliards de plus que ce qui avait été proposé initialement par le gouvernement", note Pierre Moscovici.

"Du point de vue des finances, c'est quand même moyennement contenu", analyse l'ancien commissaire européen. "Nous payons le prix financier de l'absence de majorité", ajoute Pierre Moscovici, qui constate qu'avec la "construction de compromis entre des forces opposées", l'"effort économique se perd".

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Résultat, "nos finances publiques se dégradent, notre crédibilité s'affaisse, le coût de notre dette augmente". Le premier président de la Cour des comptes, qui juge la situation "préoccupante", souhaite donc "que les déficits diminuent" : "Il faut que le déficit global soit en deçà de 5% si nous voulons rester sur la trajectoire de crédibilité qui est la nôtre pour revenir sous les 3% de déficit en 2029", préconise Pierre Moscovici, qui souhaite favoriser les mesures d'économies plutôt que des hausses de la fiscalité.