Auditionnée à l'Assemblée nationale ce mercredi 19 novembre, un mois après le cambriolage du Louvre, Laurence des Cars a détaillé la vingtaine de mesures d'urgence qui doivent être mises en place. La présidente-directrice du musée a notamment annoncé vouloir instaurer une "véritable culture de la sûreté" au sein de l'institution.
Un mois jour pour jour après le cambriolage du Louvre, la présidente-directrice du musée était auditionnée, ce mercredi 19 novembre, par les députés de la commission des affaires culturelle et de l'éducation. Devant les élus, Laurence des Cars a détaillé la "vingtaine de mesures d'urgence" qui doivent être mises en œuvre pour assurer la sûreté de l'institution.
Ces dernières comportent notamment la création d'un poste de "coordonnateur sûreté", dont la fiche de poste a déjà été mise en ligne. Le titulaire du poste sera directement rattaché au directeur du musée. "Nous allons par ailleurs accélérer le déploiement des caméras périmétriques en avance de phase du schéma directeur de sûreté", a indiqué Laurence des Cars. Cent caméras seront ainsi déployées d'ici la fin de l'année 2026 pour "assurer une protection complète des abords du musée".
En outre, un "poste avancé mobile de la police nationale" sera prochainement installé au sein du domaine du Louvre, a annoncé la dirigeante. Une annonce qui marque une évolution dans les rapports entre la Préfecture de police de Paris et l'institution : fin octobre, le nouveau préfet de police de Paris, Patrice Faure, s'était fermement opposé à l'installation d'un commissariat dans l'enceinte du musée, préférant concentrer ses efforts sur sa protection "périmétrique".
"Je veux insuffler une véritable culture de la sûreté au sein de l'établissement", a déclaré la directrice du Louvre. Un schéma directeur des équipements de sûreté sera déployé à partir de 2026, pour plus de "80 millions d’euros d’investissement". Durant l'audition, Laurence des Cars a aussi reconnu "en responsabilité l'échec du 19 octobre dernier". "C'est une blessure immense qui nous a été infligée", a-t-elle témoigné.
Pour la présidente-directrice du musée, nommée en 2021, le casse mené en octobre démontre avec une "ironie cruelle" la pertinence de ses alertes sur la nécessité de rénover le Louvre, "pour l'adapter aux enjeux de notre temps, qu'ils soient sécuritaires, climatiques ou numériques". "Le Louvre a beau être une merveille nationale (...), il n'en est pas moins fragile."