La proposition de loi du député MoDem Jean-Luc Lagleize a été adoptée ce mercredi en commission. Une première étape, avant l'examen dans l'hémicycle, pour ce texte qui propose une petite révolution : l'accession à la propriété de particuliers, sans avoir à payer le prix du foncier.
Gentrification et spéculation immobilière entraînent, depuis trois décennies, une explosion du coût du logement en France. Une hausse du bâti qui se conjugue avec une flambée du foncier, le terrain sur lequel est bâti la propriété. En une décennie, selon le député Jean-Luc Lagleize, l'augmentation en France du bien foncier est "de 71% en moyenne" alors que, dans le même temps, le prix de construction global d'un logement a augmenté de 24%.
Pour enrayer la fuite des classes moyennes des métropoles toujours plus chères, et sa conséquence, l'étalement urbain, le député MoDem a remis au gouvernement début novembre un rapport traduit dans cette proposition de loi dont l'objectif principal est de freiner la spéculation foncière.
Trois outils sont notamment proposés par Jean-Luc Lagleize.
En plein débat sur l'amendement limitant aux organismes publics, ou majoritairement publics, la création de sociétés foncières titulaires des futurs baux, une députée LaREM, s'exprimant au nom de son groupe, a créé la stupeur chez le rapporteur et les députés de l'opposition.
Dans une commission où le gouvernement était absent, puisque les députés y débattaient d'une proposition de loi, la députée La République en Marche Pascale Boyer a assuré que le gouvernement comptait recourir à des ordonnances sur cette proposition ce qui lui a été reproché par plusieurs députés.
Le texte a été adopté en commission, grâce à la prise en compte par le rapporteur MoDem de réticences du groupe La République en marche notamment sur l'article 6 touchant au code de l'urbanisme et au plan local de l'urbanisme (PLU). Un article entièrement supprimé. Le texte arrivera en débat en séance publique, lors de la niche parlementaire du groupe Mouvement démocrate et apparentés jeudi prochain, cette fois en présence du gouvernement.