Même si elle est favorable à l'hypothèse d'une suspension de la réforme des retraites, Marine Le Pen a indiqué ce mercredi 8 octobre que le Rassemblement national censurerait, quel qu'il soit, le futur gouvernement. La présidente des députés RN considère toujours qu'un retour aux urnes est "inéluctable".
Interrogée ce mercredi 8 octobre en marge d'une visite au sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), Marine Le Pen a déclaré que le Rassemblement national "censurerait" le futur gouvernement. Et ce quel qu'il soit, même si la suspension de la réforme des retraites est dans la balance. "Je censure tout. Là, maintenant, stop. La plaisanterie a assez duré", a lancé la double finaliste de l'élection présidentielle. Avant d'ajouter : "On fait courir les Français derrière des baballes, tout ça pour gagner du temps. C'est inadmissible."
"Je suis un peu étonnée de la manière dont cette suspension [de la réforme des retraites]" a été évoquée par Elisabeth Borne, l'ancienne Première ministre, a-t-elle poursuivi, y voyant le signe que "la fébrilité semble avoir saisi l'intégralité des membres de ce gouvernement."
En outre, Marine Le Pen a estimé que Sébastien Lecornu était "bien optimiste" en jugeant ce mercredi que la perspective d'une dissolution de l'Assemblée nationale s'éloignait. La présidente du groupe RN de l'Assemblée nationale juge, elle, au contraire qu'un retour aux urnes est "tout à fait inévitable", car "on ne peut pas tenir avec un gouvernement de mouvements qui ont tous fait moins de 5 % à la présidentielle".
"J'attends une dissolution [de l'Assemblée nationale]. Ou une démission [du Président], ça m'irait bien aussi. Je ne suis pas trop exigeante, c'est ou l'un ou l'autre au choix" d'Emmanuel Macron, a-t-elle poursuivi. Et de déclarer : "Maintenant, on siffle la fin de la récréation. Et le début de la campagne."