L'ancien Premier ministre Michel Barnier (Les Républicains), qui nourrit des ambitions présidentielles, a annoncé mardi 15 juillet sa candidature à l'élection législative partielle prévue dans la deuxième circonscription de Paris, dont le député macroniste sortant Jean Laussucq a été déclaré inéligible par le Conseil constitutionnel.
Après l'invalidation par le Conseil constitutionnel de l'élection législative dans la deuxième circonscription de Paris, remportée en 2024 par Jean Laussucq (Ensemble pour la République), Michel Barnier a annoncé mardi 15 juillet sur X qu'il "propos(ait) sa candidature" à la partielle à venir, qui se tiendra au plus tard à la mi-octobre. "Adhérent Les Républicains de Paris et habitant cette circonscription depuis longtemps, ma candidature s'inscrit dans une démarche de rassemblement de la droite et du centre", écrit celui qui avait dû quitter Matignon, après avoir été censuré début décembre à l'Assemblée nationale.
Une décision qui, ajoute l'ex-Premier ministre, s'inscrit "dans le prolongement de (son) engagement pour notre pays".
S'il venait à être élu, Michel Barnier, qui est âgé de 74 ans, retrouverait un hémicycle qu'il a déjà connu, en tant que député de la Savoie, de 1978 à 1993.
Sur le même réseau social, le président des Républicains, Bruno Retailleau, a salué cette candidature, qu'il a présentée comme "une triple chance : pour Paris, pour LR et pour la France". "Il a tout mon soutien", ajoute le ministre de l'Intérieur, qui précise qu'il "proposerait tout naturellement que notre ancien Premier ministre soit très rapidement désigné par notre commission nationale d'investiture".
Dans un communiqué de presse publié mercredi 16 juillet, la fédération Les Républicains de Paris s'est également réjouie de cette annonce. "Paris a tout à gagner d'une candidature de la trempe et de l'expérience de Michel Barnier", écrivent la présidente de la fédération Agnès Evren et sept élus parisiens.
Reste à savoir quels seront les autres prétendants sur la ligne de départ. La ministre de la Culture, Rachida Dati, déjà candidate déclarée à l'élection municipale dans la capitale en mars 2026 ? "Elle assumera ses responsabilités dans cette partielle qui arrive de manière inattendue. Elle a demandé à être entendue par la commission d’investiture des Républicains", a fait savoir son entourage au Parisien.
En 2024, le désormais ex-député Jean Laussucq - qui est un très proche de Rachida Dati -s'était imposé au second tour (avec 56,50% des suffrages) face à la socialiste Marine Rosset (Nouveau Front populaire), malgré le retrait, du candidat dissident Gilles Le Gendre, arrivé en troisième position, il avait annoncé qu'il voterait pour la candidate de gauche.
Une victoire de Michel Barnier pourrait permettre au parti Les Républicains de ravir un nouveau siège à la formation présidentielle dirigée par Gabriel Attal, après celui conquis cet hiver par Elisabeth de Maistre à Boulogne-Billancourt aux dépens des macronistes.