Lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, ce mardi 3 juin, le Premier ministre, François Bayrou, s'est dit favorable à l'instauration de "peines minimales" pour les auteurs de violences comme celles qui ont éclaté en marge de la victoire du PSG en Ligue des champions, afin de répondre à "l'exaspération" des Français devant ces scènes.
Faut-il durcir les sanctions envers les auteurs de violences comme celles qui ont éclaté en marge de la victoire du PSG en Ligue des champions ? C'est l'avis de François Bayrou. Interrogé par le président du groupe Horizons, Paul Christophe, lors des questions au gouvernement ce mardi 3 juin, le Premier ministre s'est dit favorable à l'instauration de "peines minimales", afin de répondre à "l'exaspération" des Français devant ces scènes.
"La première de ces réponses, c'est peut-être - le garde des Sceaux [Gérald Darmanin] l'a proposé - là où dans la loi sont inscrites des peines maximales, on puisse inscrire aussi des peines minimales", a déclaré le chef du gouvernement devant les députés.
Il faut, en outre, "que l'aggravation des peines liées à des violences en réunion et à des violences préméditées, (...) soit plus nette", a ajouté François Bayrou, évoquant "l'exaspération de millions de Français qui regardent ces scènes". "Ces événements n'ont rien à voir avec une rixe dans un coin de rue. C'est prémédité, préparé, organisé. Ce sont des violences en réunion", a estimé le Premier ministre, plaidant pour une "augmentation ou [une] amélioration de l'arrêt des circonstances aggravantes".
Il répondait au chef de file des députés Horizons, Paul Christophe, qui réclamait des "peines courtes, fermes et immédiates". Au début de sa réponse, le chef du gouvernement a dit la nécessité d'avoir "une pensée pour les forces de l'ordre (...) qui subissent ces assauts (...) et qui en notre nom font l'impossible pour maintenir l'ordre", les députés se levant alors pour applaudir.
Plus tôt dans la journée, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a dit souhaiter, après ces violences, la suppression du sursis pour "toute agression envers un représentant de l'Etat", pointant des condamnations "plus à la hauteur". Le garde des Sceaux a notamment demandé sur le réseau X de "supprimer les aménagements de peine obligatoires, supprimer le sursis et mettre en place par la loi une condamnation minimum systématique une fois la culpabilité reconnue".