Invité de Lundi C'est Politique ce 2 juin, Sébastien Chenu a soutenu Israël dans le conflit qui l'oppose à l'Iran. Le régime iranien est une "menace pour la planète", a estimé le vice-président du Rassemblement national sur LCP.
Alors que les tensions restent particulièrement vives entre Israël et l'Iran depuis la résurgence du conflit qui a lieu depuis quelques jours, Sébastien Chenu a, sans surprise, affiché son soutien à l'Etat hébreu. "Le régime de mollahs arriérés est une menace, non seulement pour Israël, mais pour la planète", a jugé ce lundi 16 juin le député du groupe Rassemblement national sur LCP.
Israël, en jouant sa "survie", "fait le boulot que personne n'a voulu faire jusqu'à présent", a même estimé le vice-président du RN, alertant contre la menace qui pèse sur les "grands équilibres internationaux". Interrogé sur la pertinence de la proposition de Donald Trump de confier une mission de médiation au président russe, Sébastien Chenu a jugé que Vladimir Poutine pourrait être un "intermédiaire utile, même si le personnage est rédhibitoire". "Il a l'avantage de parler et à Netanyahou et à l'Iran."
Le conflit a eu des répercussions jusqu'en France, et au Bourget en particulier, où les organisateurs du Salon éponyme ont déployé des bâches noires sur le stand israélien où se trouvaient des armes offensives qui ne devaient pas être présentées. "Tout ça est puéril. [...] D'une hypocrisie totale", a-t-il cinglé, jugeant cette manœuvre "grotesque".
Alors que le conclave sur les retraites touche à sa fin, Sébastien Chenu a de nouveau fait part de ses doutes quant à l'utilité de cet organe. "C'est une sorte de fumisterie de François Bayrou pour gagner du temps. Il ne cherche pas à changer les choses, il cherche à durer", a fustigé l'élu du RN, qui a redit son hostilité à la dernière réforme qui a porté l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans.
Pour autant, pas question de précipiter la fin du Béarnais à Matignon. "C'est au moment du budget que nous nous déterminerons sur notre volonté de censurer ou pas", a martelé Sébastien Chenu, jugeant que ce moment était plus utile pour "changer le cap de la vie politique". Tout en affirmant que "chaque jour qui passe [...] rapproche le Premier ministre de la censure".
Interrogé sur les atermoiements des députés Ensemble pour la République, qui ont annoncé qu'ils voteraient finalement contre le projet de loi qui supprime les ZFE, Sébastien Chenu a estimé que c'était le "en même temps qui continue". "Ils n'ont aucune logique sur grand-chose", a-t-il tancé, critiquant une "manœuvre".
Le député du groupe est revenu sur l'autre grand texte au menu de l'Assemblée cette semaine : la proposition de loi "Gremillet" sur la programmation énergétique de la France. "Vous avez un peu de tout, et finalement de rien dans cette loi", a-t-il jugé, estimant que le texte ne renforçait pas la priorité accordée au nucléaire. Selon lui, le bât blesse dans les objectifs "inatteignables" accordées aux énergies renouvelables, éolien et photovoltaïque en tête. "Ça affaiblit les objectifs du nucléaire, ça coûte cher aux Français et ça n'est pas la réponse adéquate", a-t-il conclu.
"D'abord une dissolution"
Sébastien Chenu n'a pas exactement suivi la voie tracée ce matin par Jordan Bardella. Sur RTL, le président du Rassemblement national a marqué sa préférence à une élection présidentielle anticipée en cas de censure du gouvernement François Bayrou. Et ce malgré l'inéligibilité de Marine Le Pen.
"Je ne crois pas qu'il est allé trop vite", a réagi le député du Nord. Sébastien Chenu a toutefois privilégié une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale à une élection présidentielle anticipée. "C'est dans l'ordre des choses, lorsque les Français sont si mal représentés, que l'Assemblée nationale n'est pas capable de dégager des majorités, alors il faut remettre les compteurs à zéro."