Rachida Dati a confirmé ce lundi se porter candidate "quoi qu'il arrive" à l'élection législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris. Elle se déclare donc prête à affronter l'ancien Premier ministre Michel Barnier, membre comme elle du parti Les Républicains, dont il a reçu l'investiture peu après l'annonce officielle de la ministre de la Culture.
Vers une guerre fratricide dans la deuxième circonscription de Paris ? Après l'invalidation par le Conseil constitutionnel de l'élection législative remportée en 2024 par Jean Laussucq (Ensemble pour la République), l'actuelle ministre de la Culture a annoncé auprès de nos confrères du Parisien qu'elle serait "quoi qu'il arrive" candidate à la rentrée pour briguer la circonscription.
Une déclaration publiée juste avant que la commission nationale d'investiture (CNI) du parti Les Républicains se réunisse ce lundi, et préfère à Rachida Dati l'ancien chef du gouvernement Michel Barnier, officiellement candidat depuis le 15 juillet dernier. Devrait donc lui faire face une candidature dissidente dans cette circonscription qui comprend une partie du 7e arrondissement, fief de Rachida Dati.
Rachida Dati avait souhaité être entendue par la CNI afin d'expliquer sa décision et de faire part de sa détermination, après avoir dénoncé auprès du Parisien le "parachutage" de Michel Barnier dans l'arrondissement dont elle est maire. "Cette élection ne peut servir qu’à porter les ambitions présidentielles de Michel Barnier", a-t-elle aussi estimé, avant d'ajouter qu'"à moins de six mois des prochaines municipales, cette élection lancera nécessairement le début de la campagne".
Car elle-même ne cache pas ses propres ambitions pour l'Hôtel de Ville, après avoir été déjà candidate en 2020, et ce malgré son renvoi devant le tribunal correctionnel pour corruption dans l'affaire Renault-Nissan. Une entrevue avait par ailleurs eu lieu dimanche soir entre les deux prétendants à la législative partielle autour du président du parti et ministre de l'intérieur, Bruno Retailleau. Une tentative de conciliation qui n'aura pas permis d'éviter un nouvel affrontement interne à LR.