Matignon : "Je suis disponible pour œuvrer dans l'intérêt de mon pays", déclare Yaël Braun-Pivet

Elle est "disponible". Yaël Braun-Pivet l'assure, elle "ne rechigne jamais devant l'obstacle, devant les difficultés". Au lendemain de la chute du gouvernement de François Bayrou, la présidente de l'Assemblée nationale a annoncé sur RTL qu'elle était prête à accepter le poste de Première ministre, si le président de la République le lui proposait. "Si d'aventure il fallait assumer cette mission là, je ne rechignerais pas", a déclaré la députée Ensemble pour la République des Yvelines, ce mardi 9 septembre, avant d'affirmer qu'elle n'était toutefois "pas candidate", le choix du nouveau locataire de Matignon appartenant à Emmanuel Macron. 

Yaël Braun-Pivet pense qu'il est d'abord nécessaire d'aboutir à un "pacte de responsabilité et de stabilité" qui passerait par un élargissement du socle gouvernemental dont disposait François Bayrou. "D'abord, il faut se mettre d'accord sur le programme d'action", a-t-elle expliqué. Illustration de sa méthode, la présidente de l'Assemblée a indiqué qu'elle allait réunir autour d'elle, ce mardi à 9h30, l'ensemble des présidents des groupes du Palais-Bourbon. 

Pas de 49.3 et un nouveau vote de confiance

Convaincue qu'une dissolution ne "règlera strictement rien", Yaël Braun-Pivet estime que les députés socialistes et écologistes doivent intégrer la nouvelle coalition afin d'"obtenir un compromis sur le budget". Même si l'accord qu'elle prône ne serait "pas une cohabitation", ce compromis ne permettrait pas de réaliser les 44 milliards d'euros d'économies prônés par François Bayrou : "La trajectoire ne sera pas la même", a-t-elle estimé.

Yaël Braun-Pivet, si elle est nommée Première ministre, s'engage à renoncer au 49.3 et souhaite solliciter un nouveau vote de confiance. La présidente de l'Assemblée considère aussi qu'un "gouvernement de coalition" pourra se constituer à condition de "mettre 2027 complètement de côté". Par ailleurs, un éventuel accord "ne vaudra pas quitus pour les huit ans de politique que nous avons conduite".

Yaël Braun-Pivet plaide en tout état de cause pour qu'Emmanuel Macron nomme rapidement un nouveau Premier ministre, afin que le futur gouvernement puisse déposer le projet de loi de finances à l'Assemblée nationale d'ici au 7 octobre, comme le prévoit la procédure budgétaire : "C'est important d'aller vite parce que nous sommes encore dans les temps", a souligné Yaël Braun-Pivet.