Reçus ce mercredi 17 septembre au matin par Sébastien Lecornu, les responsables du Parti socialiste ont affirmé être "restés sur [leur] faim". Le Premier ministre n'a pas donné "d'indices clairs sur quel que sujet que ce soit", a déclaré le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, à la sortie de Matignon.
Ils sont restés près de deux heures dans le bureau de Sébastien Lecornu, ce mercredi 17 septembre. Mais à leur sortie de Matignon en fin de matinée, les responsables socialistes ont affirmé rester dans l'attente d'indications claires sur les orientations du Premier ministre. "On a plaidé le fait qu'avec le départ de François Bayrou, c'est toute la copie [du budget] qui doit tomber", a expliqué le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure. "Nous lui avons dit que s'il était là pour refaire François Bayrou, les mêmes causes produiraient les mêmes effets", à savoir une censure, "dès la discussion de politique générale", a-t-il ajouté.
Mais à ce stade, les socialistes assurent ne pas avoir eu "la moindre indication" de ce que Sébastien Lecornu ferait. "Nous n'avons pas d'indices clairs sur quel que sujet que ce soit", a déclaré Olivier Faure, qui a indiqué être "resté sur [sa] faim". "La responsabilité de la suite est moins entre nos mains qu'entre celles du Premier ministre", a affirmé le président du groupe Socialistes à l'Assemblée nationale, Boris Vallaud.
"Nous ne cherchons pas la censure, nous ne cherchons pas la dissolution, nous ne cherchons pas la destitution. Nous cherchons à ce que les Français soient entendus", a poursuivi Olivier Faure, qui n'a pas manqué de rappeler les chiffres d'un sondage Ifop – commandé par le PS et rendu public ce mercredi matin – qui montre que les Français, quelles que soient leurs sensibilités, plébiscitent les mesures poussées par les socialistes, telles que la taxe Zucman ou la suspension de la réforme des retraites.
Egalement présente au rendez-vous, comme Patrick Kanner, le chef de file des sénateurs PS, la maire de Nantes, Johanna Rolland, a précisé que les socialistes avaient demandé à Sébastien Lecornu quel "acte fort" il comptait mettre en œuvre sur la question du pouvoir d'achat. Autre message passé : ne pas "voir revenir sur la table une loi immigration", alors qu'Olivier Faure estime que le Premier ministre est "tiraillé par une droite qui lorgne de plus en plus vers l'extrême droite" et a "beaucoup de problèmes dans son propre socle commun".
Désormais, ils attendent les socialistes attendent la copie retour de Sébastien Lecornu. "On verra ce qu'il est prêt à entendre", a conclu le patron du PS. Ce n'est qu'en fonction de cela qu'ils trancheront le sort qu'ils entendent réserver au Premier ministre dans les prochaines semaines.