"Il va falloir des ruptures, aussi sur le fond", déclare Sébastien Lecornu

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François Bayrou Sébastien Lecornu 10/09/2025 AFP
François Bayrou et Sébastien Lecornu lors de la cérémonie de passation de pouvoirs à Matignon, le 10 septembre 2025 (© AFP)
par Anne-Charlotte Dusseaulx, le Mercredi 10 septembre 2025 à 13:30, mis à jour le Mercredi 10 septembre 2025 à 15:10

Lors de la cérémonie de passation de pouvoirs, ce mercredi 10 septembre à Matignon, le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, a promis "des ruptures, et pas que sur la forme (...), des ruptures aussi sur le fond". Il a aussi estimé qu'il n'y avait "pas de chemin impossible" pour sortir de la crise politique.

François Bayrou et Sébastien Lecornu ne se sont pas attardés dans la cour de Matignon ce mercredi 10 septembre, à la mi-journée. La passation de pouvoirs entre l'ex-Premier ministre et son successeur nommé la veille au soir n'a duré que quelques minutes. Juste avant, les deux hommes s'étaient entretenus, à l'abri des regards, pendant une quarantaine de minutes. "Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond", a lancé Sébastien Lecornu lors d'une brève allocution.

"Il va falloir changer, être sûrement plus créatif, parfois plus technique, plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions", a-t-il aussi déclaré, appelant à "mettre fin au double décalage entre la situation politique et ce qu'attendent nos concitoyens". Et d'affirmer : "On va y arriver. Il n'y a pas de chemin impossible". 

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Dès cet après-midi Sébastien Lecornu débute des consultations politiques. D'abord en recevant, à 14h30, l'un de ses prédécesseurs à Matignon, Gabriel Attal, qui est désormais à la tête du parti présidentiel Renaissance. Puis, le Premier ministre recevra Les Républicains, son ancien parti, à 15h30. Suivront encore aujourd'hui, Marc Fesneau pour le MoDem à 16h30 et Edouard Philippe pour Horizons à 17h30.

François Bayrou - dont Sébastien Lecornu a salué "l'extraordinaire courage" - a lui aussi brièvement pris la parole, juste avant son successeur, pour faire ses adieux à Matignon. Avec trois mots : "aider, rassembler, inventer". "Je ne crois pas une seconde que notre pays va rester éternellement dans les divisions, les injures, les violences", a dit l'ex-Premier ministre, qui l'a assuré à Sébastien Lecornu : "Mon aide et notre aide [celle du gouvernement démissionnaire] vous est acquise, à tout instant, pendant les semaines et mois qui viendront".