Olivier Faure : "Je plaiderai devant mon groupe pour que nous votions le budget de la Sécu"

Lui a fait son choix. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a annoncé ce lundi 8 décembre sur BFMTV qu'il voterait en faveur de l'adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Les députés auront à se prononcer mardi, en nouvelle lecture, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. "La négociation a permis de faire en sorte que cette copie ne soit plus la même qu'au démarrage", a expliqué le chef de file du PS, qui estime que les négociations avec le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a permis de "faire sauter" des irritants présents dans le texte initial du gouvernement.

Alors, jugeant la "copie passable", Olivier Faure l'a indiqué : "Demain [mardi], devant mon groupe, je plaiderai le fait que nous votions "pour" le budget de la Sécurité sociale."

Pour justifier son choix, le député de Seine-et-Marne a également pointé du doigt l'attitude de certains soutiens du gouvernement, qui jouent "les ingénieurs du chaos, Edouard Philippe [le président d'Horizons] en tête". La semaine dernière, l'ancien Premier ministre a affirmé auprès de son groupe parlementaire qu'il n'était pas possible de voter pour le budget de la Sécu en l'état. "Nous devons en regard prendre notre responsabilité et accepter l'idée que pour la première fois nous votions pour" le PLFSS, "parce qu'il est l'objet d'un compromis", a quant à lui considéré Olivier Faure.

Quand il y a des pas qui sont faits, il faut aussi qu'on en fasse nous-mêmes.

"Il n'est pas notre projet mais il n'est pas non plus celui de Sébastien Lecornu. Il est celui que le Parlement a accouché", a-t-il encore estimé. Quant au vote à venir du groupe Ecologiste et social, qui pourrait être lui aussi décisif tant le scrutin s'annonce serré, le premier secrétaire du Parti socialiste a indiqué espérer que la décision du gouvernement de déposer mardi un dernier amendement pour augmenter l'objectif des dépenses de l'assurance maladie (Ondam) "les amènera à faire le bon choix". Et Olivier Faure d'assumer son choix : "Quand il n'y a pas de majorité, quand il y a des pas qui sont faits, il faut aussi qu'on en fasse nous-mêmes."