Budget de la Sécu : Sébastien Lecornu appelle les députés à la "responsabilité" pour trouver un compromis

Actualité
Image
Sébastien Lecornu à l'Assemblée nationale, le 3 décembre 2025.
Sébastien Lecornu à l'Assemblée nationale, le 3 décembre 2025.
par Anne-Charlotte Dusseaulx, le Mercredi 3 décembre 2025 à 18:00, mis à jour le Mercredi 3 décembre 2025 à 18:18

Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a une nouvelle fois fermé la porte à l'utilisation du 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale et, prenant la parole dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, a exhorté les députés à la "cohérence" et à la "responsabilité" pour trouver un compromis sur le texte actuellement examiné en nouvelle lecture.

Il a pris la parole pendant sept minutes dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale pour "lancer une alerte". Ce mercredi 3 décembre, Sébastien Lecornu a réaffirmé à deux reprises qu'il "n'y aura pas d’utilisation du 49.3" sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), actuellement examiné en nouvelle lecture au Palais-Bourbon. "Le gouvernement n'engagera pas sa responsabilité sur ce texte, et donc je vous demande d'engager votre responsabilité sur notre capacité à avoir un déficit final de la Sécurité sociale qui soit le plus équilibré possible", a déclaré le Premier ministre. 

Insistant sur la nécessité d'avoir "une mise en cohérence (...) globale" entre les recettes et les dépenses, il a affirmé vouloir aboutir à "une zone d’atterrissage autour de 20 milliards d'euros de déficit, ce qui est déjà colossal". "En l'absence de vote du PLFSS (...), vous aurez globalement un déficit cible en dérive autour de 29 à 30 milliards d'euros en année pleine pour l'année prochaine. Au moment où nous nous parlons, nous sommes sur un déficit autour de 23 milliards", a précisé  Sébastien Lecornu. 

Tweet URL

Le compromis, il faut "en avoir envie", déclare Lecornu

Affirmant que le gouvernement "est toujours à disposition pour arriver à un compromis", le Premier ministre a ajouté que pour y arriver, il fallait "en avoir envie" et "aussi s'en donner les moyens sur le plan technique" dans les votes. "Ce n'est plus une première lecture, on n'est pas là pour compter ou se compter en termes idéologiques", a mis en garde le locataire de Matignon. Avant de conclure : "A la fin, ce ne sera le PLFSS d'aucun groupe politique, mais un budget de compromis et de transition vers 2027" et l'élection présidentielle.

Tweet URL